Guerre en Ukraine : quelles conséquences pour l’entreprise ?

1. L’inflation de l’énergie et des matières premières

C’est le premier effet immédiat du conflit. Mais des phénomènes plus durables sont à l’œuvre : le contexte de transition énergétique, couplé à l’expansion démographique au niveau mondial, accentuera la pression sur le prix des énergies et des matières premières. Avec un impact clé : le retour du local et des approvisionnements en proximité pour maîtriser l’inflation du coût des énergies.

2. L’accélération de la transition énergétique L’évolution du climat l’imposait !

Désormais, l’entreprise n’a plus le choix pour maîtriser ses coûts. Avec, en corollaire, des conséquences en termes de filières gagnantes/perdantes… ou de décisions politiques pour contrecarrer ces effets.

3. Principe de souveraineté, retour des frontières dans les échanges "Border is back !"

La montée des politiques protectionnistes à l’initiative de grandes puissances, les mesures sanitaires adoptées par chaque État pendant la pandémie, le Brexit n’étaient qu’un avant-goût d’un monde nouveau. À court terme, les sanctions économiques contraignent les entreprises dans leurs échanges internationaux. Mais d’autres facteurs (taxe carbone, exigences sociales et environnementales…) imposent de repenser les chaînes d’approvisionnement.

4. Instabilité politique et financière

Quand chaque continent ou grande puissance vise à acquérir une plus grande souveraineté, les scénarios de crise sont appelés à se multiplier. Avec des risques que l’instabilité politique ne dérive très vite en instabilité économique et financière (phénomènes spéculatifs, secousses sur les places boursières…).

5. Éclatement, ou recomposition sociale ?

Les organisations doivent être attentives aux risques de déstabilisations politique, sociale et sociétale, que ne manqueront pas de susciter tous les autres effets énoncés. En tant que lieu de relations sociales, elles ne peuvent éviter que les grandes transformations s’invitent dans l’entreprise.

E. Ballery