Vincent Caillet, directeur développement, études et méthodes du groupe Perraud
« 50 personnes dans un bus, cela fait 50 voitures en moins »
Où en sont les transports routiers de voyageurs en matière de motorisation ?
Chacun cherche à diversifier et renouveler sa motorisation. En raison d’exigences économiques, notre parc est principalement constitué d’autocars au gazole. Nos nouvelles acquisitions se font en norme Euro 6, beaucoup moins polluante. Une proportion roule avec un biocarburant français 100 % huile de colza ; et après avoir remporté un marché, nous avons commandé 10 véhicules au bio GNV à 30 %. Sur un total de 210 véhicules (187 autocars et 23 minibus) plus de 50 % auront été renouvelés entre 2019 et 2014. Nous venons également d’obtenir une labellisation RSE, qui embrasse le sujet de la transition de manière plus globale.
Et comment voyez-vous ce secteur d’activité dans 20 ans ?
Sur le terrain des motorisations, c’est difficile à dire. Le métier s’est détourné du GNV tout récemment, au moment de l’augmentation du gaz. Aujourd’hui, on parle davantage de solution hydrogène… Le sujet est chaotique, selon les avancées technologiques et le prix des énergies. Les transports en commun n’en conservent pas moins toute leur place au cœur des mobilités, en complémentarité avec les autres modes de transport. Nos lignes régulières ont établi leurs terminus en gares ou en parkings relais. Certains se rendent à leur TER à vélo ; d’autres rejoignent un parking en territoire rural avant de prendre l’autobus. J’ai à cœur de souligner que nous menons une mission de service public, qu’il s’agisse de transport scolaire ou d’actifs. Lorsque nous acheminons 50 personnes sur une voie d’autoroute réservée, cela fait 50 voitures en moins, et nous sommes plus rapides.
P. Napoletano
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