Jean-Christophe Salomon, directeur immobilier et environnement de travail de Grenoble Alpes Métropole

Comment se pose la question de la mobilité pour la Métropole ?

La démarche de transition des mobilités a commencé avant le plan climat et l’instauration de la ZFE. Chaque année, nous consacrons environ 4,5 M€ au renouvellement progressif de notre parc. Il est presque entièrement constitué de véhicules critères 0, 1 ou 2, parmi 187 véhicules légers, 216 utilitaires, 82 bennes à ordures, 42 camions (polybennes, voirie, etc.) et 12 hydrocureuses. À l’horizon 2025, nous nous sommes donné des objectifs ambitieux pour réduire notre flotte, de 40 % pour les véhicules légers, 20 % pour les utilitaires et de 14 % pour les poids lourds. En revanche, nous prévoyons une augmentation de 62 % pour les vélos.

Comment se poursuivra cette mutation ?

À partir du PAE (Plan d’administration exemplaire), nous suivons les quatre thèmes liés aux déplacements : réduire les segments de notre flotte ; renouveler la flotte avec des véhicules plus propres et moins lourds ; développer la cyclomobilité entre les sites et auprès de nos agents techniques. Et enfin, accompagner au changement de mobilité. Cela se traduit par la mutualisation de certains véhicules (services d’eau, d’assainissement ou de voirie). Nous étudions des alternatives, comme l’usage d’utilitaires Goupil ou Ami, des véhicules compacts proposés par des entreprises françaises et adaptés aux contraintes urbaines.

Êtes-vous optimiste sur le rythme de la transition ?

La Métropole multiplie ses efforts et son travail autour d’un renouvellement progressif de ses équipements, moins énergivores. Le contexte de dérèglement climatique ainsi que la hausse des coûts de l’énergie ont participé à l’accélération de la prise de conscience collective. Nous souhaitons accompagner le changement de mobilités en interne.

N. Napoletano