Emmanuel Lenoir : des aides complexes et pas toujours adaptées
La Maison Lenoir possède cinq boulangeries-pâtisseries en région grenobloise et emploie entre 35 et 40 collaborateurs. « Selon les sites, je suis diversement impacté par le coût de l’électricité, explique son dirigeant, Emmanuel Lenoir. Nous avions déjà renégocié à la hausse nos contrats début 2022 pour les sites de production les plus importants. Mais je vais en sentir les effets sur les factures du mois de janvier avec, pour certaines, des augmentations attendues jusqu’à 60 ou 70 %. » Pour faire face à la situation, Emmanuel Lenoir a pris des mesures d’optimisation de son matériel et de programmation des fours à certains horaires. Il en a réduit l’utilisation les après-midis et envisage également d’arrêter la production de plats cuisinés. Le boulanger-pâtissier a aussi dû augmenter ses prix de vente. « Tout cela se fait au détriment des clients, déplore-t-il. Mais nous devons nous adapter en permanence. » Même la livraison en véhicule électrique pourrait être remise en question. Président de l’association LabelVille, Emmanuel Lenoir constate la même inquiétude chez ses confrères. « Plus de 50 % des commerçants se montrent inquiets pour les six prochains mois. L’incertitude touche tous les domaines : les prix de l’énergie, l’inflation de la masse salariale, des fournisseurs… Certes, les pouvoirs publics ont pris la dimension du problème, mais les aides sont complexes. Et certaines solutions proposées, comme la prolongation du délai de règlement des impôts, ne font que reporter le problème. »
F. Combier
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