Des énergies à revendre
Le secteur de la maîtrise de l’énergie et de la production d’énergie renouvelable représentait déjà, en 2018, 160 000 emplois en France. Dans la région grenobloise, berceau de l’hydroélectricité, la transition énergétique est largement enclenchée. Au point que les Grenoblois pourraient consommer une énergie 100 % décarbonée dès 2022. Essaimées par le CEA-Leti ou créées par des ingénieurs issus de l’école ENSE3 par exemple, nombre d’entreprises dédient leur activité à ces enjeux, impliquées avec succès dans les smart grids, l’hydrogène ou encore le biogaz. Les mobilités propres ont aussi le vent en poupe. Propulsée en 2019 par des ingénieurs de Grenoble-INP, Phoenix Mobility s’est spécialisée dans la conversion de moteurs thermiques en moteurs électriques pour les véhicules utilitaires. La start-up a livré à la Ville de Grenoble l’an passé le tout premier Renault Kangoo transformé. Elle finalise actuellement l’homologation de la conversion électrique des Renault Trafic. « C’est le véhicule le plus utilisé par les professionnels. Le constructeur ne le proposant pas en version électrique, il sera bientôt interdit de circulation dans les Zones à faibles émissions (ZFE). D’où notre implication », résume Antoine Desferet, cofondateur. Phoenix Mobility développe parallèlement un segment inattendu : la conversion des véhicules 4x4 d’enlèvement des stationnements gênants. « Notre marché cible concerne les PME et ETI situées dans ces ZFE sans solution électrique. Nous les accompagnons en leur proposant des solutions de financement adaptées. » La jeune entreprise compte déjà 23 personnes, dont une quinzaine recrutées en quelques mois. Fraîchement installée dans 300 m2 à Saint-Martin-d’Hères, elle ambitionne de figurer parmi les leaders européens du retrofit.
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