Champiloop pousse comme un champignon
Hamid Sailani, diplômé en génie agronomique, et Maxime Boniface, issu de Grenoble École de Management, ont mis en commun leur intérêt pour la culture des champignons au sein de Champiloop en 2019. Créée à partir de l’activité de l’ancienne Champignonnière de la Frise, à Eybens, l’entreprise a choisi d’inscrire son activité dans les circuits courts.
Contrairement aux champignonnières classiques, Champiloop s’attache à produire des pleurotes et des shiitakes en valorisant les bio-déchets locaux. « Nous travaillons à la préparation de notre propre substrat : paille des agriculteurs d’ici, sciure de bois dans une scierie du coin et drèches de bière, les déchets des brasseurs, nombreux dans la région grenobloise. L’idée est d’arriver, d’ici deux ans, à produire 70 à 100 % de ces substrats par nous-mêmes », évaluent les deux cofondateurs. À cette échéance, Champiloop pourra accompagner d’autres champignonnières dans l’adoption de ce modèle.
Pour l’heure, l’entreprise produit 300 à 400 kilogrammes de champignons chaque semaine, destinés aux professionnels (restaurateurs, épiceries, coopératives) et aux particuliers, individuels ou en groupements. « Le substrat épuisé fournit aujourd’hui un compost de qualité aux particuliers. Avec le développement des volumes, il servira de fertilisant biologique aux agriculteurs proches », expliquent Hamid et Maxime.
Champiloop travaille aussi sur les applications du mycélium (la partie souterraine du champignon) dans le domaine de la construction et de l’emballage. Lauréate de l’appel à idées pour réussir la transition alimentaire de la fondation Societal Angels, l’entreprise vient de remporter l’appel à projets de rénovation urbaine pour occuper un parking souterrain désaffecté à Saint-Martin-d’Hères. Avec à la clé le quadruplement de la surface de production.
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