Le musée de La Grande Chartreuse se dévoile

C’est un tout nouveau musée qui a vu le jour en 2013, après quatre ans de travaux, pour un coût total d’un peu plus d’un million d’euros. Le doublement de la surface d’exposition répondait à un enjeu de diversification des publics. “Nous avons imaginé deux nouveaux segments, les scolaires et les entreprises, qui partagent les mêmes besoins de culture et de concentration”, souligne Nicolas Diederichs, directeur d’exploitation. Parmi les principaux aménagements opérés dans cet objectif, la crypte s’est muée en une salle pédagogique confortable et lumineuse. Un lieu d’inspiration et de réflexion distillant entre les pierres du xie siècle une ambiance doucement solennelle. Équipe de matériel haut de gamme (projection vidéo par l’arrière notamment), l’espace peut accueillir jusqu’à 80 personnes en mode conférence. “Et une trentaine en réunion de travail, soit le nombre de moines vivant ici”, confie Nicolas Diederichs.

Une vraie respiration

Le musée de la Grande Chartreuse accueille pour l’instant deux entreprises par mois, un rythme qui devrait encore s’accélérer. Schneider Electric, le groupe Samse, le Crédit Agricole ou encore les laboratoires d’Uriage ont déjà été convertis à l’esprit des lieux. Pour la restauration, le musée a noué un partenariat avec la ferme auberge de Brévardière voisine, qui concocte des paniers de produits strictement locaux. “Des lunchbox authentiques que l’on peut déguster dehors par beau temps, pour s’offrir une vraie respiration”, souffle Nicolas Diederichs, qui précise également que chaque entreprise bénéficie d’une visite guidée du monastère, incluse dans l’offre. L’institution sait aussi accueillir des séminaires résidentiels grâce aux hébergements du massif, en particulier L’Hôtel des Skieurs, au Sappey.
R. Gonzalez