La Gazzetta à la page à Voiron
L’Italie servie au goût du jour
Attention, il y a plusieurs Gazzetta ! Après avoir ouvert sous ce nom à Grenoble un restaurant puis, juste en face, un café et même, pour compléter, un take away sous forme Gazzettina, Fabrice Gros et Rachel Villard ont décidé d’exporter leur concept. Ils ont choisi pour cela d’installer à Voiron une nouvelle Gazzetta, caffè e ristorante tout à la fois. Parfaitement situé en plein centre, à deux pas du cours Senozan, l’établissement s’est vite forgé la réputation de table inventive et généreuse, dans l’air du temps. L’idée est ici de mettre la tradition italienne au goût du jour, dans un cadre, un décor, un service répondant aux standards d’une bistronomie qui n’a certes plus rien à voir avec la tavola calda ou la pensione familiale à l’ancienne.
La décoration, donne ainsi dans des lignes épurées, des éclairages décalés, un mobilier design, des murs blancs, des chaises orange, de profondes banquettes noires. À l’arrière-plan, un bar habille le fond de salle comme un tableau géométrique. Et dans l’assiette, une variété de propositions ajoutent la note d’originalité maison aux plats traditionnels de la péninsule : des pizzas, bien sûr (dont une odorante Tartuffe, aux lamelles de truffe fraîches, champignons de Paris, pecorino et mozzarella) ; des risottos (comme un terre et mer qui allie les Saint-Jacques aux truffes de saison), des antipasti, des pâtes (plus de 20 variétés !), des poissons, des viandes (ainsi cette escalope de veau Gazzetta, cuite au four, avec ses aubergines, sa sauce piquante et sa mozzarella), et bien sûr les dolci du dessert, tiramisu aux spéculoos ou pain perdu de panettone.
Tout cela respire l’air du Sud, et jusqu’au bas de la botte avec ce petit air sicilien qu’on peut privilégier en choisissant pour commencer l’arancini, cette boule de riz Arborio en forme d’orange, farcie et panée, et croustillante sous son gorgonzola. Avec, pour suivre, de copieux (c’est la marque de la maison) calamars à la plancha, accompagnés de petites seiches sur fond d’écrasée de pommes de terre à l’huile d’olive, avec poivrons jaunes et rouges, carottes croquantes et champignons. Et, pour la fraîcheur finale, un semifreddo à la pistache de Sicile, dont les éclats craquent sous la dent, nappé de chocolat chaud, le tout agrémenté tout au long d’un tasari blanc, de Sicile toujours, fruité de façon raisonnable. Comme l’addition.
J. Serroy
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