Première levée de fonds réussie pour MagIA Diagnostics
Spécialiste du développement de solutions d’analyses rapides et faciles à réaliser à partir d’une simple goutte de sang prélevée au bout du doigt, la start-up fondée en juillet 2017 a levé 1 million d’euros pour accélérer le dépistage combiné des maladies infectieuses.
Capable de dépister en une seule étape de 15 minutes un panel de maladies infectieuses susceptibles de co-infecter des populations à risque, le dispositif d’analyse biologique conçu par MagIa représente une avancée médicale majeure. “Nous avons levé 1 million d’euros auprès de BH Invest, société spécialement créée par des entrepreneurs du monde médical et de l’analyse biologique, et de MagIa Invest, société ad hoc regroupant des investisseurs privés”, commente Paul Kauffmann, président de la start-up. Sa technologie, issue de 15 ans de recherche collaborative*, puis incubée par Linksium, finalise désormais ses prototypes industriels concernant le VIH, les hépatites B et C, et procède à des essais cliniques.
Une feuille de route bien remplie
Prévus pour être industrialisés d’ici 2020, les dispositifs de MagIa Diagnostics cibleront le marché du dépistage de ces trois maladies infectieuses en France, en Europe et aux États-Unis, puis dans les pays émergents. Ils viseront ensuite d’autres panels infectieux comme les fièvres tropicales ou la malaria. La jeune pousse envisage à plus long terme de compléter son offre par des tests de confirmation d’analyses pour orienter vers des traitements ou vaccins ces patients à risques souvent hors parcours de soins. Elle prévoit enfin une seconde levée de fonds pour finaliser l’étape d’industrialisation, accroître son effectif et obtenir le marquage CE, puis une autorisation de la FDA.
A. Zylberberg
*CNRS, Grenoble INP, Inserm et UGA
Infos clés
- Conception et production de dispositifs et consommables d’analyses biologiques CIME-Nanotech-Grenoble
- 10 personnes
- CA 2018 : 75 k€ (vente de prestations de services et de lecteurs prototypes)
- Fondateurs : Paul Kauffmann, Cédric Buix, Sarah Delshadi, Guillaume Blaire, Mario Frazl.
A savoir
- Notre défi ? Dépister le plus grand nombre pour traiter le plus grand nombre, les populations à risques étant diagnostiquées seulement à 8 % pour l’hépatite B, 20 % pour l’hépatite C et 70 % pour le VIH !
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