Left Angle, le compositing à portée de tous ?
Fondée en novembre 2019, incubée à Linksium, Left Angle capitalise sur près de huit années de recherche au sein de l’Inria. Son ambition : devenir le chaînon manquant entre les logiciels d’effets spéciaux After Effects et Nuke, avec leur logiciel Autograph.
Briser les codes des logiciels spécialisés dans le compositing et les effets spéciaux ? C’est ce que pourrait augurer Left Angle. La start-up créée en novembre 2019 développe AutoGraph, un programme disruptif à mi-chemin entre Adobe After Effects et Nuke. Son origine ? « Pendant près de huit ans, nous avons réalisé des travaux de recherche à l’Inria sur le traitement de l’image et des algorithmes de reconnaissance dans la vidéo. Ce qui a donné lieu à un premier logiciel open source, Natron. Au fil du temps, nous nous sommes aperçus qu’il intéressait fortement le monde des effets spéciaux et du cinéma, avec plus de 500 000 téléchargements par an ! », confie Alexandre Gauthier-Foichat, CEO de Left Angle.
Une levée de fonds prévue en 2022
De ce constat naît AutoGraph, un logiciel qui fait le trait d’union entre After Effects et Nuke. « Nous apportons la puissance de Nuke avec des concepts ergonomiques se rapprochant d’After Effects. » Encore en version bêta, AutoGraph sera commercialisé d’ici l’été sous la forme d’abonnements et en licence fixe perpétuelle. Left Angle vise le marché des graphistes professionnels et des studios d’animation ou d’effets spéciaux dans un premier temps. « Dans une seconde phase, nous prévoyons d’ouvrir notre technologie au secteur du mass media, avec un produit intégrant de l’automatisation avancée permettant d’accélérer le processus de création. En ce sens, nous visons une levée de fonds de 2 à 3 M€ en 2022 pour son développement. »
Laurent Marchandiau
Infos clés
Édition de logiciels
Saint-Martin-d’Hères
2 associés, 8 personnes
CA : 300 k€ d’ici fin 2021
Linksium, un accompagnement de A à Z
Left Angle n’est pas la seule start-up à passer par la SATT Linksium. La structure de valorisation née il y a 6 ans a accompagné 190 projets pour un investissement global de 40 M€. "Nous avons atteint notre vitesse de croisière avec 25 nouveaux projets par an », souligne Gilles Talbotier, président de la SATT Linksium. La SATT a pris une participation dans 55 start-up passées par ses services. « Nous nous dirigeons vers un autofinancement. Nous nous focalisons sur des projets à fort potentiel tout en accompagnant davantage les start-up dans leurs phases de décollage, notamment lorsqu’elles vont chercher des séries A."
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