CEA : pour une intelligence artificielle embarquée et de confiance
L’intelligence artificielle embarquée s’inscrit parmi les six programmes stratégiques du CEA-Leti. “L’IA va irriguer les trois transitions majeures du CEA, la transition énergétique, la transition numérique et la médecine du futur. Pour renforcer notre expertise dans ce vaste domaine, CEA-Leti et CEA-List mobilisent leurs équipes de Grenoble et de Paris-Saclay, soit 200 chercheurs au meilleur niveau mondial de la discipline”, annonce Emmanuel Sabonnadière, directeur du CEA-Leti.
Leur atout majeur : inventer les circuits intégrés du futur à trois-cinq ans capables de supporter les algorithmes de l’intelligence artificielle. Cela nécessite une forte capacité de calcul, l’utilisation intelligente des mémoires et un fonctionnement économe en énergie. L’objectif consiste à utiliser localement l’intelligence artificielle, d’où le terme “d’intelligence artificielle embarquée” pour tous les objets communicants de demain en limitant l’accès au cloud. “Cette approche correspond à une particularité européenne avec le respect des principes de protection de la vie privée traduit par règlement général sur la propriété des données (RGPD) dont s’est dotée l’Europe en 2018. La vision du commissaire européen Thierry Breton confirme d'ailleurs que 80 % des données actuellement collectées et stockées dans le cloud vont d’ici cinq ans être traitées localement. Cela tombe bien, CEA-Leti et CEA-List disposent à Grenoble de la technologie SOI, qui sera à la base d’une IA locale, efficace, sûre et peu énergivore. De plus, l’institut MIAI entre CEA, Inria et UGA sur l’IA embarquée permet de construire le socle pour l’IA de demain.” Les industriels tels que STMicroelectronics et Soitec s’intéressent fortement au sujet. “Mais rien ne sert d’avoir une électronique forte en IA embarquée sans l’éthique associée nécessaire à son acceptation par le grand public. C’est pourquoi ce sujet doit être traité très en amont, avec des travaux de recherche. L'IA de demain sera embarquée et de confiance”, conclut Emmanuel Sabonnadière.
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