Naver Labs Europe, centre unique en France
Plus grand centre de recherche en France sur l’intelligence artificielle, Naver Labs Europe investit plusieurs millions d’euros dans la rénovation de ses bâtiments et en matériel. Il poursuit en parallèle ses recrutements dans un secteur qui connaît un manque cruel de main-d’œuvre.
Issu de l’acquisition en 2017 de Xerox, Naver Labs Europe (plus de 100 collaborateurs à Meylan) travaille sur l’intelligence artificielle depuis 1993, une époque où le terme n’était pas encore usité. Le site meylanais constitue le centre de recherche sur l’IA pour l’ensemble du groupe coréen Naver (CA : 5 Md$ ; 13 000 collaborateurs dans le monde).
“Nous travaillons sur trois thématiques, explique Michel Gastaldo, directeur de Naver Labs Europe. L’IA for robotics d’une part, avec une dimension localisation. C’est dans ce secteur que les perspectives de développement et d’innovation sont les plus importantes. Deuxième axe de travail : la recherche d’informations contextuelles. Il s’agit ici d’arriver à personnaliser et contextualiser l’information en fonction du besoin. Troisième domaine de recherche : la mobilité contextuelle. On prend ici en compte le but visé et non le moyen de transport pour proposer le moyen de déplacement le plus approprié.”
Naver Labs Europe a récemment acquis ses locaux à Meylan et consacre plusieurs millions d’euros à la rénovation du bâtiment, des travaux qui seront achevés courant 2020. Par ailleurs, le site investit également chaque année plusieurs millions d’euros en matériel. Et le centre recrute en permanence. “Nous avons beaucoup de mal à dénicher des talents, avoue Michel Gastaldo. Il existe une pénurie de chercheurs en IA à l’échelle mondiale !”
Très impliqué dans l’institut grenoblois MIAI, Naver Labs Europe est le seul partenaire industriel à piloter une chaire et participe, en parallèle, à trois autres chaires. “Pour faire face à la concurrence et continuer d’exister face à des géants, nous avons tout intérêt à travailler ensemble, comme nous pouvons le faire avec l’Inria et l’UGA”, conclut Michel Gastaldo.
F. Combier
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