Recrutement des cadres : une lente reprise
Les prévisions de recrutement des cadres, publiées en février par l’Apec, montrent que les entreprises seraient seulement 11 % à vouloir embaucher des cadres au cours du 1er trimestre 2021. Soit un seul pour cent de plus qu’au dernier trimestre 2020. Une donnée qui se situe bien en deçà des chiffres de février 2020, où l’Association pour l’emploi des cadres prévoyait 296 600 recrutements sur l’année, imaginant même dépasser le seuil des 300 000 entre 2021 et 2022. Depuis, la crise a douché les estimations et les embauches ont reculé de 40 % ! Selon l’Apec, parmi les entreprises qui projettent de recruter des cadres en 2021, 61 % le feraient pour des créations de postes, et 39 % pour des remplacements de salariés partis à la retraite ou ayant quitté l’entreprise. Le plein emploi des cadres d’avant la crise sanitaire semble n’être qu’un lointain souvenir. Si les projections sont difficiles à envisager, les chiffres des prochains trimestres permettront-ils d’entrevoir des jours meilleurs ?
Les jeunes en difficulté
Les métiers qui s’en sortent le mieux aujourd’hui sont ceux des secteurs informatique (20 % des recrutements), commercial (17 %), recherche et développement (16 %) et production industrielle, travaux et chantiers (14 %). En revanche, peu de place pour les jeunes diplômés (minimum bac +3). L’Apec note que 52 % des entreprises privilégient des profils avec une expérience de plus de cinq ans, contre 28 % qui font le choix d’un jeune diplômé. Elles préfèrent ainsi sécuriser leur embauche. Les chiffres entre le 4e trimestre 2020 et le 1er trimestre 2021 sont en très légère amélioration (voir tableau). Mais seules une évolution sensible de la situation sanitaire et une confiance restaurée en l’avenir permettraient d’envisager une réelle reprise.
R. Charbonnier
Infos clés
+ 7,9 %
Au cours de l’année 2020, le nombre de demandeurs d’emploi sur la métropole de Grenoble est en hausse de 7,9 % (bilan de conjoncture de la CCI de Grenoble).
570
Il s’agit du nombre de jeunes ayant trouvé un contrat de travail sur les 1 507 accompagnés par la mission locale Sud-Isère en 2020.
85 %
Les moins de 35 ans n’apprécient pas le télétravail. Selon l’étude Abbyy (février 2021), ils sont 85 % à dire qu’il leur fait perdre du temps.
1,5
Un salarié en « emploi éclaté durablement précaire » (qui ne répond plus à un employeur unique dans la même année) s’est formé 1,5 fois moins que les autres salariés (étude Cereq, février 2021).
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