Dameuse à hydrogène, ascenseurs valléens : la montagne se met au vert
Ecoconduite, véhicules électriques, dameuse à hydrogène ou encore ascenseurs valléens, autant de solutions pour préserver l'environnement.
Côté véhicules et engins, de gros efforts ont été consentis par les stations, qui forment tous les conducteurs à l’écoconduite.
Les Deux-Alpes ont fait basculer l’été dernier l’ensemble de leur parc de navettes au 100 % électrique, et Villard-de-Lans a acquis une surfaceuse à batterie pour sa patinoire.
L’Alpe-d’Huez teste cet hiver une dameuse à hydrogène, tandis que les engins de damage d’Oz-Vaujany continuent de rouler au GTL, un carburant utilisant la seule molécule d’hydrocarbure, moins polluant. Aux Sept-Laux, l’usage d’une dameuse électrique pourrait intervenir dans deux, trois ans, et seulement sur le domaine nordique. « Nous attendons que les modèles aient une autonomie suffisante, car nos dameuses fonctionnent dix heures par jour ! » explique Jean-François Genevray, directeur général des Téléphériques des Sept-Laux-T7L.
Des aménagements tirés par les ascenseurs valléens
Pour limiter l’usage de la voiture dans les stations, les ascenseurs valléens ont le vent en poupe. L’hiver sera marqué par l’ouverture du transport collectif en site propre (TSCP) entre le village d’Huez et l’Alpe-d’Huez. Cet équipement, qui permet d’éviter 4 kilomètres de voiture, sera la partie haute de l’ascenseur valléen entre Le Bourg-Oisans (où sera construit un parking de 1 500 places) et la station, qui devrait ouvrir en 2025.
Pour Fabrice Boutet, directeur général de Sata Group, « cet équipement aura une vocation locale et touristique : les vacanciers arrivant en train à Grenoble prendront la navette jusqu’au pied de la remontée, avec un accueil et des services premium, comme le transfert des bagages ». Un aménagement rendu d’autant plus utile que la station se voit dotée de 1 400 nouveaux lits cet hiver, sur le site de l’ancien circuit de glace.
Plus au nord, L’Eau d’Ole Express, qui relie Allemont à Oz-en-Oisans, lancé en 2020, a enfin pu fonctionner lors d’un hiver normal. « Les calculs sont vérifiés : avec 150 000 personnes par an, c’est 75 000 voitures en moins sur la route de la station ! Et après cet été caniculaire où les touristes sont allés en altitude, ce mode de transport continue à monter en puissance », se félicite Claude Gardet, directeur général de la SPL Oz-Vaujany (11 millions de chiffre d’affaires l’hiver dernier, 30 salariés, une centaine de saisonniers). En décembre sera inauguré l’ascenseur entre sa gare d’arrivée et le cœur de la station, qui parachèvera l’aménagement.
F. Baert
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