Rien n’arrête TCS Tôlerie
Créée en 1982 par 30 salariés, la Scop TCS Tôlerie a fidélisé des clients dans le bassin grenoblois et bien au-delà. Depuis 2011, elle a presque doublé son chiffre d’affaires. Et ni le Covid ni la guerre en Ukraine ne ralentissent son élan.
L’histoire de TCS Tôlerie est un cas d’école dans le monde des Scop (Sociétés coopératives ouvrières de production). L’entreprise est née en 1982, sur fond de grève et de plan social chez Rabilloud, à Seyssinet-Pariset, suite à l’annonce du licenciement de plusieurs dizaines de salariés. Mais 30 d’entre eux fondent un collectif et occupent l’usine : ils veulent reprendre l’activité sous forme de Scop. Après quatre mois, la direction cède. Les grévistes acquièrent l’outil de production pour un franc symbolique et créent une société à laquelle ils sont les seuls à croire. Pourtant, ils trouvent vite un premier client, puis d’autres… De cette « première génération » il ne reste qu’un salarié en activité, Roberto Russello, toujours aussi impliqué dans l’aventure. Une deuxième, puis une troisième génération ont œuvré à la réussite de l’entreprise.
Poêles à granulés, bornes de péage, signalétique…
TCS Tôlerie compte aujourd’hui plus de 200 clients et s’est spécialisée dans la petite et moyenne série et positionnée sur des marchés porteurs : poêles à granulés, bornes de péage autoroutier, signalétique urbaine… Ses 35 salariés sont actionnaires, élisent le conseil de surveillance et se répartissent à parts égales la participation et les bénéfices ; la rentabilité nette était de 4,7 % en 2020. L’entreprise ne compte aucun cadre. Jérémy Gozzo, le président du directoire, gère le service expéditions ; il a succédé en 2019 à Patrice Ivens, le responsable qualité. « Nous accordons beaucoup d’attention au confort des salariés, explique ce dernier, en adaptant notamment les horaires et le rythme hebdomadaire à leurs contraintes personnelles. Résultat : ils sont investis et engagés. S’il faut travailler plus ou venir un samedi pour une commande urgente, tout le monde est sur le pont. » Le Covid n’a stoppé l’entreprise que trois jours. La guerre en Ukraine, si elle a fait exploser le coût de l’aluminium, de l’acier ou de l’inox, n’a pas ralenti l’activité. « Notre préoccupation du moment, c’est la pénurie de professionnels en tôlerie. Nous avons très peu de départs, mais ils sont difficiles à remplacer. » La Scop cherche en particulier des bacs pro en mécanique.
B. Playoust
Infos clés
Réalisation de sous-ensembles mécanosoudés et de pièces de tôlerie
Pont-de-Claix
35 salariés
CA prévisionnel 2022 : 4,5 M€
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