Rosi Solar recyclera les panneaux solaires à La Mure
Fondée en 2017, cette start-up grenobloise commence à réhabiliter une ancienne usine de La Mure en vue de recycler, dès 2023, des métaux issus des panneaux solaires.
Avec une durée de vie située entre 20 et 30 ans, les panneaux solaires hors d’usage représenteront demain une manne de matières premières, au regard du décollage de cette énergie depuis plus d’une décennie. La start-up Rosi Solar, née de l’incubateur grenoblois Linksium, cherche à récupérer trois métaux précieux de panneaux solaires : l’argent, le cuivre et le silicium. « Ces métaux ne sont actuellement pas recyclés. Ils représentent moins de 5 % de la masse du panneau photovoltaïque, mais contiennent la majeure partie de sa valeur », explique Antoine Chalaux, directeur commercial de Rosi Solar.
Pour séparer ces métaux, Rosi Solar utilise de la chimie douce, ou chimie basique (par opposition à la chimie acide). La formule a été développée par Yun Luo, physicienne, et Guy Chichignoud, chercheur au CNRS, tous deux cofondateurs de Rosi Solar. L’entreprise espère pouvoir recycler au moins 80 % des métaux présents des 100 000 panneaux solaires qu’elle prévoit de rassembler en 2023 dans toute la France. Cela représenterait 2 tonnes d’argent, 20 tonnes de cuivre et 60 tonnes de silicium récupérées. L’usine de 3 000 m² qui ouvrira ses portes en 2023 emploiera une trentaine de salariés. Le coût total dédié à l’usine est de 5 M€, dont 1 M€ serait potentiellement financé par le Plan France Relance. Une nouvelle levée de fonds de 8 M€ doit permettre l’expansion de l’entreprise à l’international et le financement de la R&D. Dans ce montant, 4 M€ ont déjà été accordés par l’European Innovation Council, le fonds d’investissement européen dédié aux start-up à fort potentiel.
R. Epitropakis
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