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Experts — Le 9 avril 2021

Comprendre l’intelligence artificielle

© Adobestock

Ma définition de l’Intelligence Artificielle

Lucas Nacsa, CEO et cofondateur de Neovision, consultant pour Bpifrance et Minalogic, et membre du comité de pilotage de MIAI, l’Institut interdisciplinaire en intelligence artificielle de Grenoble.
Lucas Nacsa, CEO et cofondateur de Neovision, consultant pour Bpifrance et Minalogic, et membre du comité de pilotage de MIAI, l

Des moteurs de recherche à la voiture autonome, l'IA peuple tout un monde, se réappropriant ses codes. La comprendre est, pour beaucoup, un mystère, suscitant de nombreux fantasmes et de peurs diverses. Dans les faits, elle en est à ses prémices malgré son âge vénérable de plus de 70 ans.

Définir ce qu’est l’IA aujourd’hui est à la fois simple et complexe. Dans l’imaginaire collectif, elle revêt les apparences d’un androïde, d’une main métallique serrant celle d’un humain… C’est ce qui apparaît dans les résultats des moteurs de recherches. C’est révélateur ! Le grand public confond IA et robot. Pour lui, c’est un robot aussi intelligent que l’homme, capable de choix autonomes en toute conscience. Et par extension, c’est peut-être celui qui prendra mon job demain voir qui dominera le monde !

Dans les faits, nous en sommes très éloignés. À l’heure actuelle, l’IA est une technologie informatique capable de traiter des problèmes à forte complexité algorithmique, qui se concentre aujourd’hui sur des tâches que les êtres humains résolvent grâce à leurs fonctions cognitives : identifier des objets, reconnaître un son, déduire le sens d’un texte, rechercher des informations dans un document...

Une définition en constante évolution

Alan Turing est l’un des pères fondateurs de l’IA avec son test de Turing. En son temps, le terme IA n’existait pas, il a été inventé bien plus tard par John McCarthy qui le proposa en 1956 avec une connotation plus marketing qu’elle ne l’est actuellement. Il y a 15 ans, les chercheurs exploraient les arbres des possibilités dans les jeux afin d’aller le plus profondément possible, c’était ça l’IA pour eux. Pour l’heure, nous parlons de systèmes apprenants capables de réaliser des prédictions à partir de leurs apprentissages. Et demain, nous aurons des IA portant sur des problèmes de contextualisation et de mémorisation. Les fonctions cognitives pour lesquelles nous développons des IA aujourd’hui ne seront plus que des briques qui pourront être appelées pour concevoir les prochaines générations d’IA.

Aujourd’hui, une IA est un logiciel interagissant avec des bases de données. Elle ne représente pas un système ouvert pouvant se répandre et prendre le contrôle d’autres dispositifs à l’image d’un Skynet dans Terminator. Elle se cantonne à l’analyse des données qu’on lui transmet sur un problème bien déterminé, et à la résolution de la tâche pour laquelle elle a été entraînée. Tout l’enjeu réside dans la spécification de la problématique qu’elle doit traiter afin d’obtenir les résultats les plus pertinents. En réalité, si je devais définir l’IA de façon intemporelle, je dirais que c’est le degré le plus élevé de résolution de tâches complexes dont nous sommes capables à un moment donné.

Par Lucas Nacsa

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