La vente à domicile, le ticket gagnant d’Hardrige

La société de conception et distribution de chaussures haut de gamme Hardrige, basée à Sillans, a bouclé un tour de table d’un million d’euros. Ces fonds serviront à financer le développement de l’activité de vente à domicile, et notamment son implantation à l’international.

En 2012, Olivier Richard faisait le pari de la vente à domicile pour relancer la société Hardrige. Cinq ans plus tard, ce défi est largement remporté. “La vente à domicile est l’activité la plus porteuse du groupe, annonce le dirigeant. Nous doublons quasiment chaque année notre chiffre d’affaires sur ce secteur.” Mazélie, la société créée officiellement en 2015 pour gérer cette activité, a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 1,9 M€. Pour 2017, Olivier Richard prévoit de dépasser 3,5 M€. “Notre tour de table d’un million d’euros a été effectué auprès de nos partenaires banquiers historiques, CIC, LCL et la BRA, sous l’égide de Bpifrance. Cette somme nous permettra de financer nos besoins en fonds de roulement et notre développement à l’international.” Olivier Richard prévoit en effet une implantation au Benelux. Mazélie emploie aujourd’hui 260 vendeurs à domicile et vise 350 relais de la marque d’ici la fin de l’année.

Une stratégie multicanal
“Nous voulons être le couteau suisse de la chaussure et ne pas dépendre d’un seul canal de distribution, poursuit le dirigeant. Nous sommes positionnés sur quatre axes : outre la vente à domicile (20 % de l’activité), nous possédons nos magasins en propre, soit 11 points de vente sur toute la France qui assurent 40 % du chiffre d’affaires. Hardrige est aussi présent sur la distribution de marque en BtoB (20 % de l’activité) et la fabrication pour le compte de tiers suite à des réponses aux appels d’offres (20 % également).” La société possède en parallèle un site web marchand, mais qui se veut avant tout un site vitrine. Le groupe de 47 salariés (CA 2016 : 9,5 M€), devrait dépasser cette année 11 M€ et recruter trois ou quatre personnes supplémentaires à Sillans.
F. Combier