Daniel Arenas, le monde au Bistroquet
Le tenancier du Bistroquet de la halle Sainte-Claire a quitté son Argentine natale il y a près de 30 ans, poussé par l’envie de sillonner l’Europe. “Un rêve de gamin. J’avais vu l’Europe sur une carte à l’école, ça me paraissait tout petit, donc facile à explorer”, raconte-t-il. Le destin l’attendait dès sa descente d’avion à Tenerife, première étape de son périple : “J’ai rencontré Nathalie, originaire de Grenoble. On a voyagé ensemble et puis je me suis installé ici avec elle.” De la France, Daniel Arenas a appris la langue et la culture : “J’ai découvert un pays extrêmement structuré. Peut-être même un peu trop…” Passionné de philo, il s’éprend de nos auteurs et trouve dans leurs bouquins de quoi aiguiser sa fibre sociale. Il travaillera cinq ans dans une entreprise de transport public (“les gens ne comprenaient pas mon accent”) pour lui préférer finalement une formation dans la réinsertion des détenus. Entre-temps, sa femme Nathalie, qui tenait déjà Le Bistroquet (ouvert en 1999), se voit proposer la reprise de la Fromagerie centrale, dans la même allée de la halle. Daniel Arenas y trouve son nouvel univers : 12 m2 de convivialité, entre cépages gouleyants et en-cas à l’ardoise, dès 7 heures pour les habitués : “Des habitants du quartier et jusqu’à La Tronche, des gens qui vont travailler, les commerçants… Des politiques aussi : ceux-là savent où se montrer pour refaire le monde !”Il voulait voyager ? Daniel Arenas a fait de son Bistroquet une nouvelle petite planète.
R. Gonzalez
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