Objectif neige sur tous les massifs
La région Auvergne-Rhône-Alpes s’est engagée à mettre en jeu 10 M€ sous forme d’appels à projets pour sécuriser l’enneigement et l’emploi. Les stations sont déjà à pied d’œuvre.
En Belledonne, l’heure est à la reconquête de l’or blanc. La station des Sept-Laux, qui s’était déjà engagée dans un vaste chantier de modernisation de ses remontées mécaniques, a été confrontée ces deux derniers hivers à la rareté des flocons. “Nous avons mené les efforts pour enneiger 30 à 40 % du domaine, mais il nous faut maintenant faire mieux : enneiger plus rapidement, en cinq ou six jours, plutôt qu’en deux à trois semaines, car les périodes de froid sont de plus en plus courtes”, souligne Jean-François Genevray, directeur de la SAEM Les Téléphériques des Sept Laux. Pour répondre à cet enjeu, un nouveau projet de vaste retenue collinaire, sur le domaine de Pipay, doit venir compléter les trois petits bassins déjà créés. Sa faisabilité est en cours d’étude. Assurer les liaisons Dans le Vercors, les travaux vont déjà bon train. “Les deux pistes parallèles Narcisse et Lilas, stratégiques pour assurer la liaison entre Villard-de-Lans et Corrençon, seront chacune équipées d’une dizaine d’enneigeurs pour la saison prochaine”, dévoile Didier Beuque, directeur général de SEVLC (Société d’équipement de Villard-de-Lans et Corrençon). La société a déboursé cet été 516 k€ pour l’ensemble des travaux, qui en complètent d’autres, menés en amont. Car il n’est plus question de subir des débuts de saison insuffisamment enneigés. Même en Chartreuse, à l’altitude moyenne de 1 326 mètres, le col de Porte a lui aussi choisi de repenser son avenir. La station, qui fut l’un des berceaux du ski en France, a confié la gestion de son domaine à la société Les Portes de Chamechaude, qui mise à la fois sur un travail optimisé de la neige et la diversification des activités glisse.
R. Gonzalez
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