L’Oisans tire les skieurs vers le haut

La station de l’Alpe d’Huez a lancé un ambitieux programme pluriannuel d’investissements privés et publics. Sur l’ensemble des territoires délégataires (Huez, Villard-Reculas, Auris, Le Fresney-d’Oisans et La Garde), l’enjeu est de conforter l’équipement actuel de neige de culture pour offrir un ski de qualité. “Le produit doit être garanti dès le démarrage de la saison d’hiver”, confirme Christophe Monier, directeur général de la SATA (Société d’aménagement touristique de l’Alpe d’Huez, CA 2015 : 37 M€, 90 personnes à l’année, 400 en saison). Ainsi la SATA s’engage-t-elle à compléter par de nouveaux enneigeurs le remplacement de remontées mécaniques. L’entreprise veut aussi accompagner les efforts d’optimisation immobilière en cours, avec la requalification, à Huez, du front de neige et la création d’ici 2018 d’une double télécabine. Précisément là où des bâtiments de 4 600 nouveaux lits doivent à terme sortir de terre.

Une destination ski de référence

Car il s’agit aussi de compenser la progression des lits froids, c’est-à-dire inoccupés la plupart du temps, et de relancer l’attractivité de la station tout entière. Au total, la SATA a injecté plus de 100 M€ sur dix ans, avec un effort particulier sur les cinq prochaines années. Ambitions qualitatives similaires à Oz-en-Oisans, avec la construction en cours d’un village club de 350 lits, et aux Deux Alpes, où quatre opérations à l’entrée de la station vont offrir 1 500 nouveaux lits d’ici cinq ans, en plus d’importantes restructurations concernant notamment le Club Med. Soucieuses de proposer une destination ski de référence à l’échelle européenne, voire mondiale, L’Alpe d’Huez et Les Deux Alpes ont aussi lancé des études de faisabilité pour un projet de liaison de leurs domaines. Ces études, d’un coût de 2 M€, sont en partie financées par le Département, qui a choisi d’axer sur la neige une grande partie du développement touristique.
R. Gonzalez