Le Comptoir 28, assiettes à partager
Un concept original, une cuisine plaisir.
Il y a, bien connu de tous les amateurs de poisson, Le Provence, qui fait venir la marée jusqu’à Corenc ; et, attenant, ce Comptoir 28 qu’Éric Gaggio a ouvert en juin 2018. Il se veut à la fois un avant-goût de son restaurant gastronomique, pour qui voudrait s’en faire une petite idée rapide, mais surtout un lieu convivial où se faire plaisir entre amis, en partageant des assiettes à la mode tapas. Un concept original et une décoration (signée Clem’s, l’architecte d’intérieur voisin) qui ne l’est pas moins : des tables mobiles que l’on peut régler en hauteur ou articuler pour les rapprocher ou les éloigner de soi, bien calé sur des banquettes profondes, ou perché sur des tabourets bistrot réglables (avec même pédalier individuel pour qui veut entretenir sa forme en grignotant), on a le choix entre une vingtaine d’assiettes dans une carte à numéros. Le chef, Éric Gaggio lui-même, officie comme d’habitude en cuisine visible de la salle, aidé pour cette partie comptoir par Mickaël Papetti, qui dispose, à côté de lui, d’un banc où sont dressées lesdites assiettes. L’idée est de proposer une cuisine fraîcheur de marché et de saisons en perpétuel renouvellement. Après les légumes d’été, l’automne ramène les champignons, les légumes oubliés, les brocolis, le butternut ; et, suivant les arrivages et l’approvisionnement, des suggestions, poisson ou viande, comme ce jour-là une tendre joue de porc glacée, laquée sur son jus de cuisson.
Des assiettes conviviales
Sur la vingtaine de propositions, six à huit changent chaque semaine. Mais on y retrouve toujours des apéritifs variés, comme samoussa du moment, tzatziki maison ou savoureux caviar d’aubergines sur ses petits toasts grillés. Les entrées vont des artichauts barigoule aux tomates surprise, ou délicat saumon cru mariné relevé de fleurs de câpres. On suit avec des encornets frits au panko dans leur sauce aux herbes, ou un tartare de gambas qu’accompagne un croquant cromesquis de polenta et de coppa. Et, pour terminer en douceur, la pêche rôtie se crème d’une onctueuse mousse de chocolat blanc. Quatre ou cinq assiettes font largement l’affaire pour deux, et l’on s’en tire avec une addition moyenne de 25 à 30 €, suivant que l’on accompagne ses choix de vin au verre ou en bouteille. Certains, simples et abordables, font parfaitement l’affaire : ainsi un blanc de la côte catalane, du domaine de Piquemal, qui sent le soleil et la rocaille, ou un saint-chinian rouge des 4 vents, avec ses arômes de mûres sauvages et ses tanins grenus. On n’est pas au Comptoir pour rien…
Jean Serroy
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