Trophée Montagne : Koralp trace sa croissance dans la neige

Comment a évolué votre offre ces dernières années ?

Jean-Hugues Louis : Nous nous sommes d’abord adressés aux magasins de ski en optimisant l’organisation de leur location : davantage de matériel stocké et séché dans moins de surface, une circulation fluidifiée, un habillage personnalisé des appareils pour valoriser cet espace. Ces dernières années, nous avons opéré une diversification en nous adressant aussi aux hébergeurs et aux professionnels de la neige, à qui nous proposons des équipements adaptés à leurs besoins. Pour les hôtels et les villages vacances, nous avons mis au point des casiers de rangement pour le matériel de ski. Nous avons également signé un partenariat avec le Club Med pour équiper les logements de leurs programmes : Samoëns, Les Arcs, L’Alpe d’Huez ou encore La Rosière, par exemple. Enfin, nous avons développé des vestiaires chauffants à l’attention des moniteurs, pisteurs, etc.

Et Skicase répond encore à cette volonté d’optimiser l’expérience du skieur.

Antoine Gailly : Nous avons en effet poussé la logique un peu plus loin en imaginant des consignes automatiques en self-service pour les skieurs. Skicase a été pensé dans cet esprit facilitateur : les gens n’ont plus à se déplacer loin des pistes avec leurs spatules sur les épaules. Nous avons voulu pousser l’autonomie des skieurs au maximum avec la possibilité de réserver leur consigne sur le Web. Plus de 850 consignes ont d’ores et déjà été installées dans une douzaine de stations françaises des Alpes et des Pyrénées, ainsi qu’en Suisse.

Koralp montre aussi une forte ambition à l’international…

JLH : La part de notre chiffre d’affaires à l’export atteint maintenant 25 à 30 % et elle continue d’augmenter. Nous avons commencé à exploiter le Japon il y a quatre ans, où le marché des sports d’hiver est en très forte croissance. En revanche, nous ne suivrons pas l’arc alpin en direction des Alpes alémaniques, déjà très équipées. Nous préférons concentrer nos efforts sur l’Australie et la Nouvelle-Zélande, deux marchés encore peu convoités, ainsi que sur les États-Unis et le Canada, où nous menons actuellement un grand projet.

Vous êtes ainsi confiants pour l’avenir ?

AG : Résolument. La croissance s’est poursuivie cette année, à un taux d’environ 15 %. Pour 2020, elle devrait être plus élevée encore. Nous misons sur le développement de nos ventes de casiers auprès des hébergeurs et des consignes automatiques, en France et à l’étranger. Nous envisageons désormais de proposer notre savoir-faire aux usagers confrontés aux mêmes contraintes que les skieurs : professionnels du BTP, techniciens des espaces verts ou golfeurs, par exemple.
R. Gonzalez