Leader Export : La technologie d’Isorg franchit les frontières
Le leader mondial de l’électronique organique imprimée a connu une très forte progression de son activité à l’export en 2018, notamment grâce à un important client en Allemagne. Après la mise en production dans son usine de Limoges, Isorg monte en puissance.
Sur quels marchés Isorg est-elle aujourd’hui présente ?
Jean-Yves Gomez : Notre principal secteur d’activité à ce jour se situe dans la logistique. Nous équipons de capteurs des étagères afin de les rendre intelligentes, autrement dit, grâce à notre technologie, nous permettons à nos clients de gérer leurs stocks en temps réel. Cette activité représente 80 % de notre chiffre d’affaires. Le reste se partage entre le marché des smartphones et celui de la biométrie pour la sécurité.
Vous réalisez 97 % de votre activité à l’export, comment expliquez-vous ces performances ?
Parce que nous n’avons pas été capables de trouver des clients en France ! En réalité, les Français ne sont pas les premiers lorsqu’il s’agit d’adopter de nouvelles technologies, contrairement aux Allemands, aux Américains ou aux Chinois, davantage enclins à tester une technologie même si celle-ci n’est pas encore mature. Nous avons démarré la production de nos étagères intelligentes pour un important industriel allemand fin 2017. Nous avons même produit plus vite que prévu. Aujourd’hui, nous sommes en discussion pour fournir d’autres clients. La force d’Isorg est d’être capable d’adapter ses solutions à des besoins très différents.
Vous êtes classé cinquième entreprise de la French Tech quant au nombre de brevets déposés. Dans quels domaines poursuivez-vous vos efforts de R&D ?
Nous travaillons principalement sur les applications de biométries pour les smartphones et la sécurité, de même que sur des caméras hybrides pour des applications telles que les téléphones portables. Nous venons d’ailleurs de signer un partenariat avec le géant japonais Sumitomo Chemical pour développer de nouveaux matériaux utilisés pour les capteurs d’empreintes digitales et les caméras hybrides.
Comment s’est déroulée 2019 ? Vos perspectives pour 2020 ?
2019 a marqué une importante révolution pour Isorg. Nous avons dû intégrer d’autres métiers, car l’entreprise développe désormais ses propres optiques et circuits intégrés pour ses capteurs. Mi-2020, nous allons démarrer la mise en production des capteurs pour smartphones. Et nous avons, en parallèle, de nombreux développements en cours, dont un notamment dans la voiture autonome !
F. Combier
- Fabricant de capteurs imprimés
- Siège à Grenoble ; centre de R&D à Bordeaux ; usine à Limoges
- 70 salariés, 100 d’ici mi-2020
- CA 2018 : 1,8 M€
- Croissance 2017/2018 : 174 %
- Export : 97 % (Chine, Allemagne, états-Unis)
Les 100 entreprises les plus internationales
Ce classement sélectionne les entreprises les plus exportatrices et les plus ouvertes à l’international en région grenobloise (plus de 50 % du chiffre d’affaires réalisé à l’export). À noter que 188 sociétés réalisent une part à l’export supérieure à 10 % de leur chiffre d’affaires.
L’export s’est accru de plus de 10 % pour 21 entreprises figurant dans le classement des premiers employeurs, ce qui reflète une performance particulière en termes de pénétration sur les marchés extérieurs (Isorg, Soitec, ECM Technologies, Arturia, Bio-Logic, Kayentis, GEA…). C’est Isorg, leader mondial de l’électronique imprimé, qui a été retenu, pour une activité réalisée à 97 % à l’export, en croissance de 174 % en 2018. Chez les entreprises réalisant plus de la moitié de leur activité à l’export et employant moins de 50 personnes, la place des start-up et des entreprises de technologies ou du logiciel est particulièrement significative, l’international s’affirmant ici comme le premier levier de développement. Les entreprises sont classées selon la part à l’export de leur chiffre d’affaires en 2018. Celles dont le siège social se trouve en région grenobloise figurent en gras. |
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