Euromag : La tradition et l’innovation depuis… 150 ans !
Euromag est une entreprise à part. Solidement implantée depuis 1870 sur son plateau, à Saint-Pierre d’Allevard, elle s’est plusieurs fois réinventée pour traverser les décennies et être désormais l’unique producteur d’aimants en Europe.
Un siècle et demi Mais d’abord il y a Les Forges d’Allevard. Nous sommes au XIXe siècle, au beau milieu de ce territoire dont les montagnes regorgent de fer et dont les cours d’eau génèrent de l’électricité. L’époque est au paternalisme et les employés, selon leurs fonctions, louent des maisons ou des appartements qui appartiennent à l’entreprise – il reste encore quelques parcelles de ces cités ouvrières. Nicolas Dubois, actuel propriétaire et Directeur général, rappelle : “Saint-Pierre-d’Allevard a prospéré grâce à ses forges. Les employés avaient souvent plusieurs activités ; l’après-midi, ils redevenaient agriculteurs ou bûcherons.”C’est au début des années 1900 qu’on commence à produire des aimants. Grenoble se transforme progressivement en métropole d’innovation et les Forges d’Allevard se spécialisent, collaborant entre autres avec les laboratoires de l’université et Ugine. Elles sont rebaptisées Aimants Ugimag en 1974, et c’est au moment du rachat de la société par Monsieur Dubois père en 2001 que le nom d’Euromag est adopté.
Aujourd’hui
Euromag produit des aimants permanents. Les clients passent leurs commandes du monde entier pour des domaines professionnels aussi divers que l’aérospatiale, l’aéronautique, le militaire, l’industriel ou le médical. Nicolas Dubois témoigne : “Pour notre part, nous fabriquons des aimants de spécialités et nous avons conservé l’intégralité de notre outil sous notre toit : la fonderie, les ateliers de traitement thermique, d’usinage et de contrôle”. Euromag occupe ainsi le segment de l’excellence et cultive jalousement une singularité basée sur la perpétuation d’un savoir-faire ancestral et l’activité d’un service R&D de haut niveau.
Et demain ?
Concernant la fonderie, il s’agit de transmission de pratiques quasi immuables. “Il n’existe pas d’école, confirme Nicolas Dubois. Le nouveau apprend de l’ancien, les opérations se décident à l’oeil, avec l’aide de sa propre expérience, sur des matières chauffées à 1 800 °C… et il faut cinq ans pour qu’un fondeur devienne autonome.” Mais à la sortie de la fonderie, l’aimant n’est justement pas encore un aimant tant qu’il n’est pas passé à l’atelier de traitement thermique, nouvelle étape de grande technicité, comme celle du contrôle. “Pour certains secteurs, nous devons être à la pointe de la technologie et de la précision – j’ai quelques aimants sur Mars –, sourit Nicolas Dubois. Alors, depuis des années on écrit, on stocke et on archive les connaissances à l’aide d’un logiciel dédié.” Ainsi va Euromag, entreprise unique, solidement ancrée dans l’histoire et résolument tournée vers l’avenir. Et nul doute que pour elle, les 150 prochaines années seront faites de traditions et d’innovation.
Quelques chiffres
- Environ 50 salariés
- CA de 6 672 K€ en 2019
- 35 % du CA à l’export dans le monde entier
- Capacité de production (sortie de fonderie) : 328 tonnes
- 1er employeur du plateau
A savoir
- 199, avenue d’Uriage St Pierre-d’Allevard
38830 Crêts-en-Belledonne
www.euromag-magnets.com
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