Que deviennent en 2021 les grandes mesures Covid enclenchées en 2020 ?
• Fonds de solidarité
Instauré au mois de mars 2020, le fonds de solidarité concernait l’ensemble des professions indépendantes, dont font partie les gérants majoritaires de SARL. Ce public y a encore droit si leur activité appartient aux secteurs S1 (remontées mécaniques, hôtels et hébergement touristiques, restauration traditionnelle, débits de boissons, galeries d’art, transports, gestion événementielle…) et S1bis (viticulture, commerce de gros, certains commerces de détail notamment en zone touristique internationale, édition, etc.). Les conditions d’aide sont aménagées. Ainsi, les entreprises du secteur 1 accusant une diminution d’au moins 50 % de leur activité et celles fermées administrativement peuvent choisir l’option la plus favorable entre la compensation de l’intégralité du CA jusqu’à 10 k€ et la compensation à hauteur de 20 % du CA jusqu’à 200 k€. Les entreprises du secteur 1bis peuvent aussi en bénéficier dès que la perte de CA atteint 70 %. Pour obtenir ces aides, les demandes doivent être effectuées dans les deux mois qui suivent la période concernée par voie dématérialisée via l’espace particulier du chef d’entreprise sur le site impots.gouv.fr.
“Il ne faut bien évidemment pas passer à côté de ces aides qui pourront sauver les plus petites entreprises touchées par la crise et plus particulièrement celles interdites d’activité. D’autant que ces aides ne sont pas imposables. Même si les critères d’éligibilité et règles de calculs se sont assouplis en fin d’année 2020, ils restent parfois très complexes à comprendre ; dans ce domaine l’expérience des experts-comptables est fondamentale.” Cabinet Mazars
• Prêt garanti par l’État
Lancé dès la fin du premier trimestre 2020 par l’intermédiaire de Bpifrance, le PGE veut fournir aux entreprises des prêts de trésorerie à des taux attractifs. Limités à 25 % de leur CA 2019 (ou deux années de masse salariale pour les entreprises innovantes ou créées depuis le 1er janvier 2019), ces prêts sont garantis par l’État à hauteur de 90 %. Les entreprises pourront demander un report de leur PGE et commencer à rembourser en avril 2022, comme l’a annoncé le ministre de l’Économie le 15 janvier dernier. Initialement prévu jusqu’au 31 décembre 2020, le PGE est prolongé jusqu’au 30 juin prochain. En 2020, plus de 630 000 entreprises ont bénéficié de ce dispositif, dont 5 % de PME et 89 % de très petites entreprises (TPE avec un chiffre d’affaires inférieur à 2 M€). Parmi les secteurs qui ont eu recours à ces prêts, on trouve notamment le petit commerce (24 %), l’industrie (18 %), les services techniques (14 %) et enfin la construction (10 %) et l’hôtellerie-restauration (7%).
“Les entreprises doivent anticiper le remboursement de dettes qu’elles n’avaient pas à assumer auparavant. D’où la nécessité de travailler sur des plans de trésorerie avec les équipes financières quand les entreprises en ont (ce qui n’est pas la majorité des emprunteurs) et donc surtout se rapprocher des professionnels tels que les experts-comptables pour préparer l’avenir et mettre en place des stratégies à partager avec les établissements financiers.” Cabinet Mazars
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