Grenoble face aux enjeux du dérèglement climatique
Le réchauffement climatique se fait sentir dans la métropole grenobloise, comme partout ailleurs. Plus que jamais, il est temps d’agir. Pour relever les défis de la transition énergétique, la Ville a mis en place des initiatives dont, dès 2005, un Plan climat. Regard sur ces mesures anticipant l’avenir.
Augmentation des températures moyennes, diminution du nombre de jours de gel et de l’enneigement des massifs, canicules estivales… les effets du changement climatique sont de plus en plus visibles. À l’horizon 2050, les experts prévoient pour la région grenobloise des étés à la fois très chauds (+1,4 à +2,7 °C par rapport aux températures actuelles) et secs, rendant, en parallèle, les épisodes orageux plus érosifs pour les sols. Les hivers seront plus humides, et du fait de l’augmentation des températures, moins enneigés pour les massifs environnants. Intra-muros, le phénomène d’îlot de chaleur, avec des températures moyennes plus élevées de 5 à 8 °C au centre-ville de Grenoble, par rapport au Versoud notamment, est déjà observé. Et ce phénomène risque de se renforcer. Enfin, la hausse des précipitations automnales et hivernales devrait engendrer de fortes inondations au niveau des berges de l’Isère et du Drac.
Les impacts des variations du climat
Tous ces changements climatiques ont un impact direct sur le mode de vie des habitants. L’augmentation des températures se traduira par une hausse des consommations électriques pour les besoins de rafraîchissement des bâtiments (logement, hôtellerie, établissements de santé, crèches, bâtiments tertiaires…). En hausse également, les besoins en eau, tant pour l’arrosage des espaces verts, le fonctionnement des entreprises, que les usages privés des particuliers… Très sollicitée, la ressource en eau pourrait être moins disponible. Les risques sanitaires devraient aussi croître en fonction des épisodes de canicule et de l’augmentation de la pollution. Le risque d’inondation doit également être pris en compte dans toutes les politiques d’aménagement et d’équipement de la Ville (berges, réseaux d’assainissement, conduites d’eau, gestion des écoulements et du ruissellement…).
Une politique volontariste en faveur de l’énergie et du climat
Face au dérèglement climatique, la Ville de Grenoble agit. Dès 2005, la municipalité a adopté un Plan climat, élargi et renforcé en 2016. Des orientations stratégiques ont été prises pour lutter contre les effets de la chaleur et des inondations, accompagner la transformation des modes de vie, renforcer les partenariats et les expérimentations. L’aménagement urbain et les espaces verts ont été pensés pour améliorer le cadre de vie des Grenoblois tout en tenant compte des nouvelles contraintes : plantation d’arbres, végétalisation des toits, aménagement des berges… S’adapter passe par la transformation des comportements et la prise en compte de nouvelles habitudes. La Ville favorise ainsi l’agriculture durable, l’alimentation biologique et locale dans les restaurants scolaires. Tous les Grenoblois sont invités à s’impliquer dans des projets communs, tels les jardins partagés ou ceux issus des budgets participatifs.
Le Plan Air Énergie Climat – le premier en France – mis en place par la Métropole fédère l’ensemble des acteurs du territoire pour relever le défi du changement climatique. Ses objectifs ? Réduire les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’énergie, la présence de particules fines, en augmentant en parallèle la part des énergies renouvelables et les actions de préservation de la biodiversité. Le Schéma directeur énergie 2030, retenu en 2017, ambitionne d’accélérer la transition énergétique du territoire. Concrètement, il vise à diminuer de 22 % les consommations énergétiques, de 30 % la part des énergies fossiles et d’accroître de 35 % celle des énergies renouvelables et de récupération. Dans ce contexte et plus que jamais, la Ville de Grenoble est prête à relever les défis à venir. C’est pourquoi elle a décidé de se porter candidate au prix Capitale verte de l’Europe.
Info clé
La Métropole se fixe des objectifs ambitieux de réduction de sa consommation énergétique pour 2030
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