Leroux & Lotz Technologies : des ambitions chauffées à blanc

La transition énergétique passe forcément par Leroux & Lotz Technologies. L’entreprise consacre en effet la majeure partie de son activité à la fourniture pour les collectivités locales d’îlots chaudières clés en main qui utilisent uniquement des combustibles renouvelables, bois et déchets à haute valeur ajoutée. Si les ateliers de production sont situés à Nantes, où est née l’entreprise au lendemain de la seconde guerre mondiale, c’est à Eybens que se concentrent principalement les études et l’ingénierie. Parmi ses nombreux projets R&D, Leroux & Lotz Technologies vient d’investir dans la plateforme Innov’Energy, une chaudière pilote de 2 MW thermiques fonctionnant pour tout type de combustible solide. “Nous avons engagé 3 millions d’euros, uniquement sur fonds propres, dans ce projet qui vise à la fois à optimiser nos technologies, à les adapter selon les combustibles employés et à former nos clients”, dévoile Patrick Blanc, président de l’entreprise.
 
Dans le peloton de tête européen
Leroux & Lotz Technologies s’est également lancée dans un projet de capture du CO2 issu de l’incinération. “Nous avons l’ambition de construire des centrales à émission négative. Cette technologie est testée sur une usine du Syctom, l’agence des déchets ménagers à Paris”, confie Patrick Blanc. Pour boucler la boucle, LLT mène un projet parallèle de “power to gas”, aux côtés de GRDF, pour transformer ce dioxyde de carbone en méthane propre, réinjectable dans le réseau de gaz naturel. Au total, l’entreprise investit chaque année près de 4 % de son chiffre d’affaires en R&D. Une condition nécessaire pour rester dans le peloton de tête européen, vis-à-vis de concurrents notamment allemands et scandinaves. Leroux & Lotz Technologies ambitionne de réaliser 60 % de son activité à l’export (environ 40 % aujourd’hui) en visant l’Angleterre, l’Italie et le Benelux, mais aussi l’Afrique subsaharienne.
R. Gonzalez