Troccauris, le troc version xxie siècle
Lancée officiellement en juillet 2015 à Grenoble, la plateforme de trocs Troccauris s’appuie sur un système de monnaie virtuelle. Il y a six mois, elle a conquis les Parisiens et s’apprête à se déployer dans les plus grandes villes de France.
“Comparé à d’autres plateformes existantes, notre concept tient compte de la différence de valeur et d’attrait grâce à une monnaie locale virtuelle, le cauris, explique Jérôme Guilmain, l’un des trois co-fondateurs. Si vous voulez troquer deux objets de valeurs différentes, vous pouvez compléter par des cauris.” Et le système marche ! La plateforme compte aujourd’hui 8 600 membres et regroupe 2 500 annonces. Après un premier test en 2015 en région grenobloise, elle est présente depuis mars sur Paris. Troccauris va également ouvrir à Lyon et dans une douzaine de grandes villes en France. Objectif : atteindre 30 000 membres d’ici la fin de l’année 2017 et 90 000 un an plus tard.
Le troc aussi au sein des entreprises
La start-up appuie son business model sur plusieurs axes : la vente de cauris aux particuliers, un service de livraison en “troc points” au sein de cafés et bars locaux partenaires, et un système d’abonnement pour les particuliers. Autres cibles : les entreprises. “Nous leur proposons une page au sein du site pour recueillir les annonces de leurs collaborateurs, commente Jérôme Guilmain. L’employeur paye ainsi un abonnement annuel par salarié.” Après un premier test concluant auprès d’un grand groupe, Troccauris s’apprête à déployer le concept. D’ici la fin de l’année, la start-up compte sur une levée de fonds d’un million d’euros. Elle lui permettra d’étoffer son équipe pour atteindre 10 collaborateurs. Elle a déjà obtenu il y a quelques mois une bourse French Tech décernée par bpifrance. Hébergée à l’incubateur de Grenoble École de Management, Troccauris bénéficie de locaux et de conseils d’experts. La start-up est également accompagnée par l’incubateur de l’Essec, Antropia, en tant que société d’économie sociale et solidaire.
F. Combier
Infos clés
- Site web
- Grenoble
- 4 collaborateurs (10 prévus début 2017)
- CA 2015 : 15 k€
- CA Prévisionnel 2017 : 400 k€
A savoir
- Jérôme Guilmain et Audrey Bouvier, deux des trois cofondateurs de la start-up sont issus de Grenoble École de Management. Le troisième, Juan Ramirez, développeur d’origine péruvienne et séduit par le projet, les a rejoints.
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