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Tourisme - Tourisme d’affaires — Le 24 mai 2018

Les lieux d’accueil transforment leur offre

Avec plus de 5 000 chambres, dont 2 220 classées quatre et trois étoiles, la région grenobloise dispose d’une offre conséquente et diversifiée en matière d’hébergement. Les hôtels, un peu moins demandés selon l’étude de Coach Omnium, ressortent toujours depuis 25 ans comme “le premier lieu d’accueil de manifestations professionnelles”. Ils présentent l’avantage de rassembler sur un même site hébergement, restauration et salles de réunion.

© AdobeStock

Une offre hôtelière plurielle

Référence sur Grenoble depuis 1961, le Park Hôtel a investi, entre 2014 et 2016, 3 M€ dans la rénovation complète de l’établissement. “Nous avons voulu moderniser les chambres pour faire passer l’hôtel du XXe au XXIe siècle, annonce Charles-Henri Ducret, qui a pris la succession de son père en 2014. Mais le Park Hôtel, c’est avant tout un style original que nous avons voulu préserver.” Estampillé désormais MGallery Accord, il propose 38 chambres, dont 6 suites et un ensemble de prestations haut de gamme : voiturier, room-service, conciergerie, salles de bien-être et de fitness…

Le Park Hôtel souhaite miser davantage encore sur la clientèle business. Ses deux salles de séminaires peuvent accueillir jusqu’à 60 convives. “Nous connaissons un taux d’occupation annuel de 70 % et sommes très souvent complets la semaine. La marque MGallery et son système de fidélité permettent également de disposer d’une clientèle nombreuse le week-end”, poursuit Charles-Henri Ducret. Dans un tout autre style, ultramoderne, le dernier-né des hôtels quatre étoiles grenoblois, Okko Hotels, propose 138 chambres au cœur de l’écoquartier de Bonne. Son espace Club, alliant design et convivialité, regroupe un ensemble de services et d’équipements pour accueillir congressistes et businessmen.

Une stratégie d’investissement pour répondre à la demande

Certains établissements ont choisi cet hiver de rebondir sur l’actualité olympique. Construit pour les JO de 1968, le Mercure Grenoble Centre Alpotel a rénové ses chambres aux couleurs des sports d’hiver et des JO. Le Mercure Grenoble Centre Président a, de son côté, imaginé dans son hall d’accueil un espace dédié aux sports olympiques avec télécabine d’époque, bobsleigh, matériel divers et vidéos. Un clin d’œil apprécié par sa clientèle qui en profite toujours pour emporter une photo souvenir. Nicolas Plékan, directeur du Mercure Président, mais également du Novotel Voreppe et de l’Ibis Grenoble Université, joue sur la synergie de ses trois établissements pour satisfaire la clientèle d’affaires. Il a engagé cette année d’importants travaux sur l’ensemble de ses hôtels : rénovation de 80 chambres sur 114, ainsi que du restaurant et des espaces généraux du Novotel, réfection du restaurant Ibis à laquelle s’ajoutera fin 2018 – début 2019, la rénovation des 83 chambres pour un montant de 400 k€.

Indéniablement, la clientèle d’affaires booste le marché hôtelier grenoblois. Avec une augmentation de 8,7 %* sur les hôtels moyenne gamme (quatre et trois étoiles), et de 4,2 % sur la catégorie économique (deux étoiles), la fréquentation hôtelière a progressé à Grenoble en 2017. Malgré tout, en chiffre d’affaires hébergement (RevPAR), la ville se positionne à la 18e place sur 22 destinations répertoriées. “Nous disposons d’un secteur industriel et de R&D fort, dynamique, qui a connu une reprise économique. Celle-ci a profité à nos établissements”, constate Philippe Duchamp, président du Club hôtelier Grenoble Alpes Dauphiné. Dans le même temps, il reconnaît que “la destination a besoin d’équilibrer son activité avec le tourisme d’agrément. Nos hôtels se remplissent aujourd’hui seulement 25 semaines par an et 3 jours par semaine… Difficile de rentabiliser pleinement l’activité dans ce contexte.”

Mieux accueillir les congressistes

Les professionnels du tourisme sont quasi unanimes sur le sujet : “Nous avons un territoire attractif, mais il nous faut le faire savoir !” Objectif : convertir cette clientèle d’affaires du milieu de semaine en touristes de loisirs les autres jours. Les acteurs publics et privés s’y attellent. En 2017, le Bureau des congrès a décliné son dispositif Grenoble Pass, proposant une quarantaine d’activités, en une formule Grenoble Pass Business pour la clientèle d’affaires. “Il s’agit d’une version allégée destinée aux congressistes pour les inciter à découvrir les attraits de Grenoble une fois leur journée terminée”, explique le responsable du Bureau des Congrès, Amadou Rouillon. Dans ce nouveau Pass figurent des incontournables comme le musée de Grenoble et le téléphérique de la Bastille.

Par ailleurs, avec ses trois centres de congrès, Alpexpo, le WTC et la Maison Minatec, la Ville couvre les principaux besoins des organisateurs d’événements. Alpexpo, qui a célébré ses 50 ans cette année, a accueilli en 2017 une douzaine de salons, 75 manifestations liées au tourisme d’affaires pour plus de 117 000 participants. François Heid, qui a pris la tête du parc événementiel grenoblois l’été dernier, l’affirme : “Le tourisme d’affaires constitue un axe de développement majeur. Nous devons renforcer notre présence commerciale et notre communication pour conforter notre attractivité. Nous projetons notamment de travailler sur l’expérience visiteur avec le développement d’applications mobiles. L’objectif est de passer du métier de vendeur de mètres carrés à vendeur d’expériences et de relation client !” En parallèle, Alpexpo réfléchit au réaménagement de certains espaces et à l’optimisation de la signalétique. Le parc a pu compter sur une année 2018 particulièrement dynamique, avec deux salons professionnels majeurs, le SEPEM en mars, et Mountain Planet en avril.

Des lieux traditionnels… aux plus insolites

Pour qui souhaite inscrire son activité dans un lieu chargé d’histoire, la région grenobloise n’a que l’embarras du choix, avec 30 châteaux et lieux de caractère. Parmi eux : le château de Sassenage et son orangerie, le château du Touvet et ses magnifiques jardins à la française, ou encore celui de Chaulnes, à Noyarey, dont les salons ont été rénovés l’an dernier. Pour les organisateurs à la recherche de modernité, Grenoble recense de beaux édifices du XXe, voire XXIe siècle : le Stade des Alpes et ses grands salons lumineux et modulables qui s’adaptent parfaitement aux différents projets, séminaires, congrès, conventions, soirées privées ; la patinoire Pôle Sud qui peut accueillir, quant à elle, jusqu’à 1 000 convives ; ou encore la Belle Électrique, salle de concert dédiée aux musiques actuelles, qui propose aux entreprises de privatiser ses espaces pour des soirées de gala. “Les musées départementaux, telle la Maison Bergès, commencent de leur côté à s’intéresser à la clientèle d’affaires”, note Amadou Rouillon. L’amphithéâtre et les allées spacieuses du musée de Grenoble accueillent en outre régulièrement conférences, assemblées générales, cocktails… Et si l’on préfère opter pour un cadre totalement atypique, le Sacré-Cœur, non loin de la gare de Grenoble, offre un auditorium et trois salles de réunion dotés des équipements les plus modernes.

* Source : Deloitte In Extenso – décembre 2017

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