Hymag’In valorise les déchets ferreux
Dépolluer l’eau et les sols contaminés de ses particules ferriques fines, tout en produisant de la magnétite, c’est le savoir-faire d’Hymag’In. La jeune pousse vient de mettre au point un procédé innovant pour valoriser ces déchets. Elle vise 1,2 million d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2020.
La société répond à un double enjeu : le recyclage de particules ferriques fines et leur valorisation en magnétite. Capitalisant sur un procédé innovant mis au point au sein du laboratoire ISTerre, une unité mixte de l’UGA et du CNRS, la start-up Hymag’In s’inscrit dans le secteur des GreenTech. “Notre technologie valorise les petits déchets ferriques (boues, poussières) issus de l’industrie sidérurgique par le biais d’un système d’oxydation hydrothermale, un principe similaire à une cocotte-minute. La température maintenue à 200 degrés permet de ‘convertir’ le fer en particules de magnétite”, confie Camille Crouzet, cofondateur et président.
La magnétite, l’or vert d’Hymag’In
Et c’est là tout l’intérêt de la technologie d’Hymag’In. La magnétite obtenue présente des propriétés intéressantes. “Nous pouvons l’utiliser pour dépolluer les sols et les eaux en métaux et micropolluants organiques. Au niveau de la Défense, cet oxyde de fer absorbe les ondes électromagnétiques, rendant parexemple un avion indétectable.” Les applications s’avèrent multiples. Créée mi-novembre, la jeune pousse hébergée à l’UGA et incubée chez Linksium prévoit de commercialiser sa magnétite et d’offrir des services annexes dans le futur. Elle vise 1,2 M€ d’ici 2020-2021 et de 20 à 30 M€ d’ici six ans.
L. Marchandiau
Infos clés
- Recyclage et valorisation des déchets ferreux
- Saint-Martin-d’Hères
- 5 collaborateurs, dont trois associés actifs
- 1,2 M€ d’ici 2020-2021
A savoir
- Hymag’In prévoit de lever entre 300 et 400 k€ avant l’été prochain, avec à la clé un premier démonstrateur en Isère.
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