Les pôles de compétitivité, bilan et perspectives
Alors que les pôles fêtaient leur dixième anniversaire en 2015, le ministre de l’Économie a annoncé une évaluation de leur action avant une réforme prévue à l’été 2016. Réforme qui tendra à articuler la stratégie des pôles avec celle des neuf solutions de la “Nouvelle France industrielle” et devrait annoncer une réduction de leur nombre et des financements publics. Selon l’Association française des pôles de compétitivité (AFPC), les 71 pôles ont fédéré 50 % des entreprises innovantes françaises, 100 % des sociétés du CAC 40 et 100 % des structures publiques de recherche. Parmi 9 700 entreprises membres, 80 % sont des PME innovantes en croissance. Depuis 2005, 1 526 projets ont été labellisés et financés, représentant 6,5 Md€ de dépenses de R&D, dont 2,55 Md€ de dépenses publiques. En 2014, la moitié des 1 000 projets arrivés à terme ont donné lieu à la commercialisation d’un nouveau produit ou service.De premières études portant sur la période 2006-2012 ont déjà été à l’origine d’un début de changement. Si elles démontraient que les entreprises membres d’un pôle sont plus dynamiques que la moyenne en matière d’innovation (accroissement des dépenses, effet de levier des fonds publics, recrutement de personnel R&D, nombre de brevets déposés), l’impact sur les variables de marché (emploi total, investissement, chiffre d’affaires, productivité, exportations…) s’avérait toutefois insuffisant. Il en a résulté une nouvelle phase de développement des pôles (2013-2018), visant le passage de “l’usine à projets” vers “l’usine à produits d’avenir” et la conquête des marchés.
Commentaires
Ajouter un commentaire