Poma : après la neige, l’eau et le vent
Depuis quelques années, le leader mondial du transport par câble se diversifie dans l’éolien et les vagues artificielles. Des secteurs pas si éloignés de son métier historique.
“Certaines technologies utilisées dans les systèmes de transport par câble, comme les automatismes et la motorisation, peuvent être communes à d’autres secteurs, explique Jean Souchal, président du directoire de Poma. Autrement dit, les synergies technologiques existent entre le transport par câble et l’éolien.” Au sein du groupe HTI auquel appartient Poma, la société Leitwind fait déjà tourner plus de 400 éoliennes de plusieurs mégawatts à travers le monde, dont deux en France. Et c’est Poma qui va installer ces éoliennes pour la France. “Il y a de la place pour un constructeur français sur ce marché. Nous envisageons d’implanter une usine en Savoie pour assembler et monter ces éoliennes”, annonce Jean Souchal.
Dans le même esprit, le savoir-faire de l’industriel trouve de nouvelles applications sur l’eau. Avec la société Wave Garden, Poma et HTI participent ainsi à plusieurs projets, en France, de lacs artificiels à vagues pour les surfeurs.
Le câble dans la ville de demain
Ces deux nouveaux marchés de niche ne doivent pas faire oublier que la neige représente encore plus de la moitié du chiffre d’affaires de Poma (CA 2014 : 290 M€, 920 salariés). Néanmoins, l’entreprise est aussi très présente dans le transport urbain par câble, notamment en Amérique du Sud. “L’Europe, pour l’instant, n’est pas très en avance, mais le potentiel de ce marché est considérable partout dans le monde”, estime Jean Souchal. Et parce que le transport par câble est indissociable de la ville durable de demain, Poma est partie prenante du projet I2TC piloté par Eiffage. Ce projet de R&D porte sur le développement de l’intermodalité urbaine dans les 20 ou 30 prochaines années.
F. Combier
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