Après Vencorex, inquiétudes autour d’Arkema
L’effet domino, tant redouté, est en train de se produire. Après la mise en redressement judiciaire de Vencorex en septembre dernier par le tribunal de commerce de Lyon, c’est au tour d’Arkema de connaître des difficultés, faisant craindre le pire pour les deux plateformes chimiques du sud grenoblois. L’entreprise a présenté le 21 janvier un “projet de réorganisation” de ses activités sur la plateforme chimique de Jarrie. Il prévoit un “recentrage (du site) sur les activités eau oxygénée, chlorate et perchlorate” et la suppression de 154 postes - sur un total de 344, d’ici la fin de l’année 2025. “Le site de Jarrie est impacté par l’arrêt brutal de son approvisionnement en sel par son fournisseur historique Vencorex”, justifie la direction dans un communiqué.
Rencontres de la dernière chance
Alors que les salariés de Vencorex ont repris le travail après la signature d’un protocole d’accord en décembre, ceux d’Arkema sont à présent en grève. Une délégation de salariés des deux entreprises, accompagnée par des élus, se sont rendus au ministère de l’Industrie à Paris. “Nous n’avons obtenu aucune réponse”, a déclaré Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole et maire de Pont-de-Claix, qui s’inquiète de voir “le scénario catastrophe” se réaliser. Le tribunal de commerce de Lyon devrait rendre sa décision début mars sur les offres de reprise de Vencorex. Pour l’instant, il n’y en a qu’une, celle de l'entreprise hongroise BorsodChem, filiale du groupe chinois Wanhua, qui souhaite reprendre l’atelier d’isocyanates et une cinquantaine de salariés.
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