Aledia éclaire l’avenir des semi-conducteurs
La société Aledia est volontairement discrète. Son PDG et cofondateur, Giorgio Anania, en livre la raison : “D’ici deux à trois ans, notre technologie de leds 3D sur silicium s’adressera à un marché évalué par les spécialistes à 100 Md$ ! Nous avons vocation à équiper les écrans pour smartphones, tablettes, montres connectées, ordinateurs portables, voire pour la télévision. C’est un marché extrêmement compétitif où sont présents les plus grands producteurs mondiaux d’électronique, à la fois clients, et concurrents potentiels ! C’est la raison pour laquelle, depuis 2012, nous n’avons quasiment pas communiqué.”
Créée en 2011, Aledia franchit en 2019 plusieurs caps : elle investit plus de 20 M€ dans de nouveaux bâtiments et équipements à Échirolles, où elle installera d’ici la fin de l’été une équipe de R&D de 85 personnes (15 personnes poursuivent leurs travaux au CEA), auxquelles s’ajouteront une vingtaine de recrutements. Objectifs : accélérer la R&D, préparer le démarrage de la production de volume avec des fonderies partenaires en Asie, tout en améliorant encore la performance de la technologie.
“Nous avançons à marche forcée pour fournir une solution intégrée aux écrans d’ordinateurs répondant aux spécifications d’Intel et à un acteur majeur de l’électronique grand public. Notre technologie, déjà meilleure en termes d’efficacité énergétique que les oled, apporte mille fois plus de brillance que les solutions classiques ! Elle permettra de consulter son smartphone ou son PC dans des environnements lumineux, en extérieur, avec une qualité d’image et une autonomie bien supérieures, pour un coût compétitif.” Si le marché présente un risque technique et compétitif, les perspectives pour Aledia sont très significatives, à condition d’aller vite : “Nous intéressons une dizaine d’acteurs qui dominent l’électronique mondiale. Ils ont à eux seuls la capacité de porter notre chiffre d’affaires à plusieurs milliards de dollars !”
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