Le Pèr’Gras met Grenoble en bouteille
En jachère pendant plus de 40 ans, les pentes de la Bastille retrouvent leur vocation viticole sous l’impulsion de la famille Gras, du restaurant Chez Le Pèr’Gras. Les premières vendanges se sont déroulées ce mois de septembre dans une ambiance conviviale.
C’est à l’occasion des 120 ans du restaurant Chez Le Pèr’Gras, en 2016, que son chef propriétaire Laurent Gras décide de relancer la culture de la vigne sur les coteaux de la Bastille. Comme une image de bonheur à retrouver : « Mon grand-père Hyppolite Gras cultivait déjà la vigne ici dans les années 1950, et jusqu’en 1974, sur plus de 5,5 hectares. La production pouvait atteindre 60 000 bouteilles chaque année. Pour nous aujourd’hui, c’est une façon de reprendre le flambeau familial, tout en offrant une nouvelle carte postale pour la ville et l’agglo », évoque Laurent Gras. Une parcelle d’un hectare environ a été recouverte à partir de novembre 2017 de près de 7 000 pieds de vigne 100 % bio, avec les bons soins de Franck Masson, viticulteur à Chapareillan, où sera élevé le vin. Une association, les Amis des Vignes des Coteaux de la Bastille (180 membres, président : Philippe Gueydon, PDG de King Jouet), s’est créée pour cofinancer le projet et prêter mainforte aux premières vendanges du cépage chardonnay, le 6 septembre dernier au petit matin.
R. Gonzalez
À déguster (avec modération) à partir de mai 2021
Une dizaine d’étudiants du lycée hôtelier Lesdiguières, en formation complémentaire sommellerie, étaient également présents pour donner les coups de sécateur. Une deuxième récolte une vingtaine de jours plus tard concernait cette fois-ci le cépage verdesse, pour un vin plus moelleux. Près de 2 000 bouteilles seront commercialisées à partir de mai 2021, principalement à la table du Pèr’Gras. Quelques cavistes et restaurateurs grenoblois auront aussi l’honneur de les proposer à leur clientèle. Laurent Gras prévoit de rajouter à partir de 2021 un rouge issu d’un assemblage persan, mondeuse et douce noire, pour du prêt à boire et en vin de garde, et peut-être, si les consommateurs sont au rendez-vous, d’agrandir l’exploitation.
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