Conjoncture : reprise de l’activité et détente progressive des taux d’intérêt à l’horizon 2025-2026
Après un premier semestre 2024 marqué par une faible croissance, la Banque de France en Auvergne Rhône-Alpes anticipe un léger regain d’activité en 2025, qui se confirmerait en 2026.
Olivier Danès, directeur départemental de la Banque de France en Isère, a présenté en juillet l’étude de la Banque de France sur la situation des entreprises en 2023 en Auvergne Rhône-Alpes. L’analyse a été réalisée sur la base de 25 200 bilans émanant de TPE, PME, ETI et grandes entreprises de la région, dans quatre grands secteurs : industrie, services, BTP et commerce. En dépit d’un net ralentissement des chiffres d’affaires, l’étude 2023 révèle des taux de marge et des résultats préservés, avec « une maîtrise de la dette tout à fait correcte et une capacité de remboursement rassurante », a précisé Olivier Danès.
Situation de trésorerie plus tendue dans l’industrie en 2024
Pour 2024, la conjoncture apparaît moins favorable dans l’industrie, avec une situation de trésorerie plus tendue, très visible notamment dans le BTP, qui connaît une baisse sensible de ses carnets de commande. Le taux d’utilisation des capacités de production dans l’industrie est aussi en net retrait, en dessous de sa moyenne sur quinze ans.
Projection macro en France
Si 2024 est marquée par une faible croissance, un espoir de légère reprise se profile en 2025, qui se confirmerait en 2026. Elle se caractériserait notamment par une augmentation du PIB de 0,8 % en 2024, 1,2 % en 2025 et 1,6 % en 2026. L’investissement des entreprises ralentirait en 2024, avant de rebondir en 2025-2026, soutenu par la reprise de l’activité et la détente progressive des taux d’intérêt. La consommation privée des ménages devrait progresser, grâce à des revalorisations salariales supérieures à l’inflation. Elle pourrait ainsi devenir le principal facteur de croissance dès 2024, en raison d’un meilleur pouvoir d’achat et d’un recul partiel du taux d’épargne.
2024-2025 : poursuite de la baisse des taux directeurs et de l’inflation
Après un panorama en demi-teinte sur le premier semestre 2024, dû en partie au climat politique, la situation financière s’améliorerait à partir du seconde semestre, grâce à une diminution des taux directeurs de la BCE et de l’inflation. Cette dernière devrait ainsi s’établir à 2,5 % en 2024, 1,7 % en 2025 et 1,7 % en 2026.
E. Cony
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