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Ils font l'actu — Le 6 mai 2019

André Froment : "Le jour où… j’ai rencontré Christophe Fiorato, le repreneur idéal de ma boucherie”

Après 25 ans d’activité à Meylan, le boucher André Froment fait valoir ses droits à la retraite. Il cède le magasin qui porte son nom à Christophe Fiorato, ex-DRH en reconversion professionnelle.

© F. Ardito

André Froment : Il m’a contacté une première fois au moment des fêtes, fin 2017. Au téléphone, je le sentais déjà très motivé. Quand nous nous sommes rencontrés, il était en costume-cravate, moi dans mes habits de boucher. Le contraste était fort, mais il y avait en lui cette envie d’apprendre et en même temps cette humilité qui m’ont plu. Je me souviens de sa phrase : “Je vous achète le magasin, mais il faut que vous restiez pour me former.” Il était vraiment dans l’esprit de passation dont je rêvais, avec cette passion dans les yeux, et la confiance. Je souhaite à tous les repreneurs de s’inspirer de notre expérience, même si ce n’est jamais une étape très simple pour personne.

Christophe Fiorato : J’ai choisi de me reconvertir dans la boucherie, parce que j’avais envie de me lancer dans le commerce et que j’aime les bons produits. Mon grand-père tenait lui-même une boucherie, j’étais fasciné quand je le voyais faire les boudins. À 42 ans, c’était le moment ou jamais.

Je connais la Maison Froment depuis mon arrivée à Meylan il y a 22 ans. Si j’étais resté plus longtemps à mon précédent poste, je me serais aigri. Je savais que je jouais une partie décisive de ma carrière. Quand je suis allé voir André la première fois, j’étais très stressé. Je connaissais son excellente réputation et sa rigueur à toute épreuve. Allais-je réussir à le convaincre ? Le challenge était d’autant plus important que je n’achetais pas un magasin en repartant de zéro, mais avec une clientèle nombreuse, exigeante et fidèle, qu’il ne faut surtout pas décevoir.

Cela fait maintenant quelques mois que je manipule la viande, et c’est un plaisir énorme. Je vais passer mon CAP de boucher en huit mois avec le meilleur professeur qui soit. Je sais que je n’aurai jamais la dextérité qu’André a acquise en 40 ans. Mais j’ai comme lui le souci de la qualité. Je vais m’approvisionner auprès des mêmes éleveurs, labellisés Charolais Terroir et Fin Gras du Mézenc. Le contexte est un peu compliqué, il y a la tendance vegan, le comportement des clients est moins prévisible, mais le goût des bonnes choses demeure. Les équipes sont formidables, toujours souriantes et motivées.

André Froment : En plus d’être un apprenant assidu, Christophe est un véritable chef d’entreprise, avec des responsabilités qui sont déjà les siennes : l’approvisionnement, la négociation, l’encadrement, la gestion quotidienne… À plus long terme, il a la carrure, la passion et l’envergure qu’il faut pour tenir deux magasins. Et puis je ne le perdrai pas de vue, je passerai régulièrement le voir.

Propos recueillis par R. Gonzalez

Infos clés

  • Boucherie, charcuterie, traiteur
  • Meylan
  • 6 personnes

A savoir

  • "Je vais rebaptiser la Maison Froment Boucherie de la Plaine.”

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