Le bâtiment repense son avenir
Générateur de près d’un tiers des émissions de GES en France, le secteur du bâtiment et de la construction est en première ligne dans la transition énergétique. « Nos métiers opèrent leur mue depuis déjà plusieurs années, sous l’effet des règlementations nouvelles comme de manière volontaire », explique Thibault Richard, président de la FBTP38, également à la tête de la commission Transition écologique de la Fédération régionale du BTP. « La réglementation majeure qui impacte aujourd’hui le secteur, c’est la RE 2020, qui entrera en vigueur l’année prochaine. » Elle vise à diminuer l’impact des bâtiments neufs sur le climat en prenant en compte l’ensemble des émissions sur leur cycle de vie, et dès leur construction.
« La RE 2020 nous impose une transformation de nos techniques : ce sont des contraintes nouvelles, mais aussi un gisement d’opportunités pour gagner en performance », estime Thibaut Richard. L’analyse du cycle de vie (ACV) du bâtiment et le coût carbone/m2/an font désormais partie des outils des constructeurs. La RE 2020 vient s’ajouter à des actions lancées progressivement depuis une quinzaine d’années dans le BTP : meilleur traitement des déchets chimiques et de chantier, respect de la biodiversité avant, pendant et après les travaux, développement de matériaux naturels (bois, chanvre, paille)… « La préfabrication et l’arrivée des éléments modulaires assemblés sur site ont également permis de réduire le coût carbone de nos chantiers, en diminuant les transports, les nuisances et la durée des chantiers », étaye Thibaut Richard. Autant d’arguments qui participent à une nouvelle attractivité des métiers : « Nos entreprises ont énormément modifié leur image ces dernières années. Elles ont mis en place un management approprié, en allant jusqu’à investir parfois dans des salles de sports. Le BTP cherche à séduire la dernière génération, nous avons à lui offrir des métiers porteurs d’avenir ! »
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