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Aménagement — Le 28 juin 2016

Diversifier les zones d’activités pour mieux s’adapter à la demande

L’aménagement des zones économiques se poursuit dans la région urbaine grenobloise. Avec des ambitions qualitatives réaffirmées qui signent une identité forte pour chacune d’elles. Et un enjeu : équilibrer les espaces dans une optique d’intégration de tous les secteurs d’activité.

© Fotolia

Moteur de l’aménagement urbain sur la région grenobloise, la Presqu’Île attise les convoitises d’implantations tout en inspirant de nouvelles formes architecturales. Cette nouvelle tranche de ville de 250 hectares verra dans les prochains mois l’installation d’entreprises telles que Schneider Electric, le Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes ou encore Xenocs, le spécialiste des solutions de caractérisation des nanomatériaux. C’est aussi sur cet éco-quartier que la Fédération du BTP de l’Isère a choisi d’ériger son nouveau siège, un bâtiment aux lignes audacieuses signé Chabal Architectes qui respecte l’ensemble des exigences du bâtiment passif. La dynamique de la Presqu’Île est telle qu’elle crée de nouvelles opportunités de développement à sa périphérie. L’aménageur Sem Innovia travaille actuellement sur les dessins d’une continuité urbaine avec Bouchayer-Viallet, en intégrant le secteur Diderot-Vercors, les tènements libres le long de l’A480 et l’espace laissé vacant par EDF, qui s’installera de l’autre côté du pont d’Oxford.

Des Portes s’ouvrent

Non loin de là, le projet mixte des Portes du Vercors avance. Porté par Grenoble-Alpes Métropole, il doit s’imposer comme l’une des trois entrées de l’agglomération et s’étendra à terme sur une centaine d’hectares entre Sassenage et Fontaine : “Nous sommes en train de finaliser les négociations ; le projet amorcera sa phase opérationnelle dès l’année prochaine”, assure-t-on à Isère Aménagement, qui mène les études préalables. Une première tranche de 30 hectares regroupera logements, commerces et équipements de loisirs. Il aura fallu d’ici là traiter les contraintes écologiques et hydrauliques qui pèsent sur cette zone, comme à chaque fois que l’on se rapproche du lit des cours d’eau. À Sassenage, Hyparc ne souffre pas de cette configuration. Anciennement nommée Vet’Innov, cette zone propose dès à présent 2 hectares pour l’implantation d’activités plutôt technologiques et du domaine de l’énergie. Face au site d’Air Liquide, elle est aussi favorisée par l’ouverture à la circulation du pont-barrage de Noyarey.

Le long de l’axe métropolitain

Hyparc figure parmi les 94 zones d’activités économiques gérées par la Métropole depuis le 1er janvier 2015, date de l’extension  de son périmètre géographique et administratif. Cette situation l’a amenée à la mise en place d’un Schéma directeur des espaces économiques dédiés (SDEE), afin de mieux répondre aux enjeux d’accueil d’entreprises sur son territoire. Des chargés de mission territorialisés ont été nommés. Ils appuient la commercialisation des zones d’activités métropolitaines, qu’elles soient nouvelles ou en extension. Dans leur portefeuille, Actipole, à Veurey-Voroize, offre encore 2,5 hectares aux entreprises de production et de services. Récemment élu par Chronopost et Volvo Trucks, le site fait également l’objet d’une étude pour son agrandissement. En se rapprochant du centre de l’agglomération par l’axe autoroutier, le site d’Etamat, sur Saint-Égrève-Le Fontanil, met encore 5 hectares à la disposition des entreprises, plutôt du secteur industriel ou commercial. Il bénéficie d’une dynamique assurée par ARaymond et Leroy-Merlin. Carrefour Property a prévu d’y installer pas moins de six restaurants de différentes gammes, en prolongement du pôle commerçant assuré par l’enseigne de grande distribution voisine. Il reste également plus de 2,5 hectares à commercialiser sur Vence Ecoparc, à Saint-Égrève. C’est ici que le distributeur de matériel électrique pour les professionnels, Rexel, séduit par un environnement qualitatif, a choisi de jeter l’ancre en y regroupant plusieurs de ses sites locaux.

Intégration urbaine

Sur un territoire grenoblois en cours de densification, des opérations de requalification urbaine ouvrent quelques espaces à l’activité économique. C’est le cas à l’extrémité sud de la capitale des Alpes, où Grenoble Bachelard, face au stade du même nom, entend mixer locaux d’activités, showrooms et espaces de stockage sur une première tranche de 6 500 à 8 000 m2. En phase de pré-commercialisation, le site consiste en “une véritable opération urbaine avec une qualité architecturale au-dessus de la norme”, détaille Sébastien Sorrel, dirigeant de Batimmo (Goncelin), promoteur du projet. S’inscrivant dans le cadre de la réhabilitation du quartier Mistral, le programme bénéficie à la fois d’un embranchement direct à l’A480 et d’une proximité avec le centre-ville, et peut à ce titre accueillir de la logistique urbaine. C’est aussi dans ce quartier que le pôle entrepreneurial et de coopération La Pousada vient d’emménager dans ses nouveaux locaux, conçus notamment avec la Métropole, la Ville, Isère Aménagement et le cabinet d’architectes Ablok. Sur 1 800 m2, près de 70 entreprises pourront profiter de petits et grands bureaux, et de services mutualisés. Les futurs bâtiments tertiaires de la Brunerie à Voiron.

En recherche d’équilibre

À vocation artisanale, Les Bauches, sur la commune de Claix, ou bien industrielle, les Îles (ancien site Poliméri), à Champagnier, dessinent de nouvelles perspectives économiques au sud de la métropole grenobloise. Mais si 70 % des demandes d’implantation se concentrent encore aujourd’hui sur la métropole, les territoires voisins redoublent d’énergie pour attirer les entreprises et faciliter leur développement. D’autant que le territoire métropolitain accueille peu volontiers de nouvelles entreprises dédiées à la production ou aux transports par exemple, jugées peu compatibles avec l’habitat. D’où l’attractivité du Pays Voironnais, et en particulier de Centr’Alp, qui concentre d’importants espaces disponibles. Au croisement des autoroutes vers Lyon et Valence, desservi par la gare de Moirans, Centr’Alp conjugue fluidité des déplacements et cadre de vie. L’arrivée récente du bureau d’études national Almetra et d’IRCM vient s’ajouter à la liste des entreprises récemment positionnées ici, tout près de Rossignol et Radiall : Paraboot, Eurosport Diffusion, Automatique & Industrie, etc. “Centr’Alp est le vaisseau amiral d’une large gamme de zones économiques à vocations distinctes sur un territoire équilibré”, souligne Julien Polat, premier vice-président du Pays Voironnais, en charge du développement économique. Huit projets d’installation seraient actuellement en cours sur Centr’Alp, qui ne sauraient cacher la dynamique des zones artisanales (Vourey-Chantarot, Le Talamud à Saint-Blaise-du-Buis, Pré-Izard à Réaumont) ni la création de nouvelles opérations à vocation mixte (Le Parvis 2, 13 hectares commercialisables) ou tertiaire (Le Roulet, à Coublevie).

Pépinières et pépites

Le Pays Voironnais s’est également attaché à favoriser la création d’entreprises à travers deux pépinières. L’une est basée sur Centr’Alp et propose des bureaux de petite taille à tarifs adaptés. L’autre, sur le domaine de la Brunerie à Voiron, dédiée à la filière sport-santé-loisirs, intégrera dans quelques mois un nouveau bâtiment de 2 500 m2 d’espaces tertiaires.

Le Grésivaudan confirme aussi sa volonté d’accompagner l’initiative économique. Aux pépinières d’Eurékalp et Bergès s’ajoutent des ateliers-relais proches, qui hébergent des entreprises en voie de décollage. Le lancement l’an passé de l’Atelier du Numérique, sur Inovallée Montbonnot, complète l’outil d’accompagnement du Tarmac côté Meylan : un bâtiment de 1 800 m2 mixant les vocations d’hôtel d’entreprises et de pépinière. Fort de 16 zones d’activités réparties sur la vallée, le Grésivaudan prépare aussi leur densification. Sur Pré-Millet, à Montbonnot, des espaces interstitiels autorisent l’extension de bâtiments existants comme l’implantation de nouvelles entreprises. La Communauté de communes veille aussi à redynamiser d’anciens sites : “Nous avons décidé d’injecter 1,5 million d’euros pour réhabiliter la zone de Malvaisin, au Versoud, pour valoriser les entreprises présentes et leur donner envie de s’agrandir”, explique Pierre Béguery, deuxième vice-président du Grésivaudan, en charge de l’Économie. Le Grésivaudan s’efforce aussi de valoriser au maximum le parc d’activités de Grande-Ile. La plus grande réserve foncière constructible du territoire, avec 77 hectares, a accueilli en 2014 l’équipement logistique de GLD, qui s’apprête à y ériger un second bâtiment. De quoi justifier la création du futur barreau de desserte qui reliera fin 2019 Grande-Ile et la zone d’activités du Pruney, au Versoud, à l’A41. Près de 2 kilomètres et un investissement de 8 millions d’euros, financé à parts égales par le département de l’Isère et le Grésivaudan.

D’ici là, le demi-échangeur de Saint-Ismier aura été complété. Il permettra notamment le décollage de la petite zone d’Isiparc (5 hectares), très attendu pour prolonger la réussite technologique d’Inovallée.
R. Gonzalez

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