Aryballe capte les odeurs
Un nez électronique destiné aux personnes atteintes d’anosmie (troubles de l’odorat), tel est le premier produit que la start-up grenobloise Aryballe Technologies prépare à partir de technologies totalement inédites.
Lancée en février dernier, Aryballe Technologies met actuellement au point NeOse, le tout premier détecteur d’odeurs portable du marché, conçu avec des technologies issues du CEA-Inac (Institut nanosciences et cryogénie) et du Leti. “Il s’agit d’une combinaison entre nanotechnologies et biotechnologies, informatique et sciences cognitives qui permet de créer un dispositif mimant les récepteurs du nez humain. Ce produit ne redonnera pas l’odorat à ceux qui l’ont perdu, mais pourra leur fournir des indications sur les odeurs qui les entourent”, précise Tristan Rousselle, directeur général et créateur de l’entreprise avec Delphine Pau, directrice financière.
De larges potentiels
Aryballe, qui démarre avec le CEA la miniaturisation de NeOse pour une sortie l’an prochain, a choisi cette première application médicale avant de viser d’autres marchés. Pour réaliser une cartographie des odeurs dans différents lieux et obtenir un retour d’usages utile à ses futurs produits, la start-up a lancé fin octobre Odora Map. Cette application pour smartphones permettra à chacun d’indiquer les odeurs l’intéressant selon sa localisation. Aryballe envisage enfin de lever 4 millions d’euros d’ici mars 2015 pour financer l’industrialisation de son nez électronique.
A. Zylberberg
Infos clés
Création développement de bio-senseurs olfactifs et gustatifs.
Grenoble.
Quatre cofondateurs : Tristan Rousselle, Sissel Tollas, artiste experte en odeurs, Thierry Livache, président du comité scientifique et directeur scientifique à l’INAC, Sam Guilaumé (par ailleurs directeur général de Movea), administrateur.
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