SDCEM passe le cap en 2024

« Soixante-quinze jours de congé par an, est-ce que cela vous intéresse ? » Daniel Torrents a eu peu de peine à convaincre 90 % des collaborateurs. « Bien sûr, les réactions ont été diverses. Mais proposer aux salariés de l’entreprise de passer à la semaine de quatre jours vise d’abord à favoriser le bien-être. » Au 1^er janvier, la PME, spécialisée dans la maintenance des réseaux électriques de haute tension depuis 77 ans, a donc mis en place cette nouvelle organisation avec une réduction d’heures hebdomadaires. Les salariés réalisent désormais 37 heures contre 39 heures et ne travaillent plus le vendredi. Toutes les équipes sont concernées. « La semaine de quatre jours ne chamboule pas tout », assure le dirigeant. Les deux gros changements ont porté sur les réunions quotidiennes, organisées d’habitude le matin et reprogrammées désormais à 13 heures. Et pour certains, un début de journée commençant à 5 heures du matin, soit une heure plus tôt.

Une prise de conscience globale

L’idée d’appliquer la semaine de quatre jours est apparue lors d’une réflexion sur la vision de la stratégie future de l’entreprise. « Nous avons la préoccupation de nos salariés et en même temps, nous ne pouvions suivre complètement le rythme de l’inflation. Pour allier les deux, la formule de la semaine de quatre jours s’est dessinée », détaille Daniel Torrents. Dès lors, la direction ajoute un nouvel axe à son engagement dans « l’innovation sociale », et pour le bien-être des équipes. D’autant que si l’effet sur la productivité n’est pas « le but premier » de la démarche, mais « une conséquence positive » bienvenue, le directeur espère aussi que travailler quatre jours par semaine sera un point d’attractivité pour recruter et « convaincre des candidats à rejoindre l’entreprise ». Pour la déployer, SDCEM a signé un accord collectif d’une durée d’un an. En novembre prochain, Daniel Torrents établira un bilan de cette nouvelle organisation auprès des salariés. « Des ajustements pourront être réalisés si nécessaire. Mais je ne crois pas que nous reviendrons en arrière. »

R. Charbonnier

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