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Services — Le 6 février 2024

Julien Polat, maire de Voiron et vice-président chargé de l’économie du Pays Voironnais : "Voiron devient le moteur d’un territoire en expansion économique"

Avec 36 % des emplois du territoire occupés par l’industrie, la présence d’entreprises à renommée mondiale et un tissu diversifié de commerces et PME, le Pays Voironnais affirme une identité économique forte. Des atouts que les élus du territoire souhaiteraient renforcer, mais avec « une volonté empêchée », comme l’exprime Julien Polat, maire de Voiron et vice-président chargé de l’économie du Pays Voironnais. Illustration.

© Le Pays voironnais

Votre territoire compte un parc d’activités parmi les plus importants de la région urbaine, Centr’Alp. Quel diagnostic dressez-vous vis-à-vis du territoire en matière économique ?

Le Voironnais bénéficie d’une vraie attractivité pour les activités industrielles et artisanales. Nous le ressentons par le nombre de sollicitations pour des projets d’implantation, ou les volontés d’extension des entreprises existantes qui désirent rester sur le territoire. Mais face à ces besoins, nous souffrons d’une pénurie de foncier disponible. Les derniers espaces commercialisés sur la zone du Parvis 2, qui proposait 9 ha pour des entreprises tertiaires, artisanales et de la petite industrie, sont partis à une vitesse folle. Notre enjeu est maintenant de mener à leur terme les opérations d’aménagement identifiées. Cela est d’autant plus urgent que la France a besoin de se réindustrialiser et réacquérir une souveraineté économique. Ce qui passe par le développement de grands secteurs clés, mais aussi tout un maillage de sous-traitants et d’activités tertiaires.

Quelles sont les prochaines opérations à venir ?

Le projet prioritaire est sans contexte l’extension de la zone Bièvre-Dauphine. Elle a vocation à accueillir à Rives des activités industrielles et logistiques. King Jouet et Prologis y sont déjà implantés. Cela fait au moins dix ans que nous travaillons sur le sujet. Le foncier que nous pourrions mettre à disposition pour l’extension couvre 19 ha. En application de la loi Climat et résilience de 2021, instaurant la règle ZAN (zéro artificialisation nette), nous avons déjà, en contrepartie de cette superficie de foncier économique, réalisé une compensation nette en espaces agricoles, puis en espaces naturels. Mais au fur et à mesure que nous levons les obstacles, l’administration nous en oppose de nouveaux. Cette absence de constance dans l’application des textes et leur interprétation est incompréhensible. D’un côté, les collectivités sont appelées à concourir et contribuer aux grands objectifs nationaux, de l’autre elles en sont empêchées, par des approches de la loi qui ne sont pas encore consolidées à l’échelle nationale. La doctrine doit évoluer. Avec les nouvelles contraintes qui viennent d’être formulées sur notre projet, je suis moins optimiste en 2024 sur notre capacité à sortir cette extension, que je ne pouvais l’être il y a un an, alors que toutes les réponses ont depuis été apportées aux demandes !

Qu’en est-il des zones d’activités existantes ? Des possibilités d’optimisation de l’espace sont-elles possibles ?

Le parc d’activités de Centr’Alp est déjà au taquet. Nous arriverons peut-être à gagner 100 m2, et à réaliser un hôtel d’entreprises pour de la location de bureaux. Mais l’enjeu est plutôt de redensifier l’existant. Nous sommes face ici à un patrimoine immobilier en partie obsolète, ou pas assez dense, mais tributaire des aménagements réalisés par les propriétaires privés. Parfois, nous arrivons à préempter pour mieux utiliser les surfaces disponibles, mais ces opérations se font au rythme des cessions conduites par ces propriétaires. Ce sont donc des opérations ponctuelles. Et parfois, nos préemptions sont aussi contestées. Le tribunal administratif doit statuer prochainement sur une action que nous avions engagée en 2022. Sur le campus de la Brunerie, il existe encore une petite capacité d’accueil en bureaux pour des activités liées au sport. Ce qu’il convient de rappeler, c’est que la ville de Voiron intra-muros est encore le premier pourvoyeur d’emplois du territoire, grâce à un tissu dense de commerces en bonne santé, d’activités tertiaires et de PME de l’industrie. Notre ville devient même un pôle économique de plus en plus diversifié, et gagne son autonomie fonctionnelle, avec un hôpital, des services des impôts étendus, et le tout dernier investissement de La Poste, d’un montant de 800 k€. Voiron renforce son rôle de moteur économique d’un territoire en plein développement.

E. Ballery

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