Le secteur de la sécurité manque de diplômés

Des embauches régulières avec des besoins toujours plus importants… Qu’il s’agisse de devenir agent incendie, agent de sécurité, convoyeur de fonds, choisir de travailler dans la sécurité est synonyme d’un emploi assuré. Avec un taux de croissance annuel compris entre 3 et 5 % en moyenne (hors pandémie), le marché est dynamique. En 2019, la filière comptait 5 700 entreprises spécialisées dans les activités de surveillance, la sûreté aéroportuaire et aérienne, ou encore les transports de fonds. Elles réalisent plus de 7 Md€ de chiffre d’affaires pour 183 000 salariés, selon l’Insee. En 2019, les effectifs de la branche ont augmenté de 2,5 % par rapport à 2018, soit 4 500 salariés de plus (écart entre les départs et les embauches). Des milliers de postes restent encore à pourvoir dans des entreprises prestataires de services de prévention et de sécurité. Pour l’année 2022, ils ont été chiffrés à 73 000, selon le ministère du Travail. Une grande partie se trouve en Auvergne-Rhône-Alpes, qui se classe au second rang des régions françaises en nombre d’effectifs salariés.

Recherche qualification

Si les opportunités sont réelles, les acteurs de la filière peinent toutefois à trouver des profils qualifiés. Des conditions de travail jugées difficiles, un faible taux de diplômés disponibles et des rémunérations encore trop basses en sont les principales causes. Si les qualités personnelles comme l’éthique, le sens du service et de la discipline, ainsi que la capacité de dialoguer sont fondamentaux pour exercer dans ce domaine, des connaissances et compétences plus techniques sont désormais recherchées par les recruteurs. Les formations spécialisées peuvent y pourvoir. Elles ouvrent la voie au management opérationnel de la sécurité par exemple, ou permettent encore d’intégrer la sécurité publique ou civile.

R. Charbonnier

Se former à Grenoble