Adooviz veut faciliter le reporting

“Le reporting est un mal nécessaire, lance d’emblée Rodrigue Le Gall, fondateur d’Adooviz. Notre challenge ? Le rendre plus agréable !” Autrement dit, pour piloter une entreprise le dirigeant ne peut se passer du retour terrain. Il s’agit donc de replacer l’humain au cœur des décisions, d’utiliser l’intelligence collective, et pour cela de mieux reporter l’information.

La start-up grenobloise a donc imaginé une application web générique, WeReport, adaptable à tout type de métier, d’organisation, de management. “Nous n’imposons pas de méthodes de management, reprend le CEO, nous apportons un outil qui permet un gain de temps, aussi bien pour celui qui remplit le rapport, que pour celui qui le lit, le digère et décide en conséquence.” L’un des atouts de WeReport est de contextualiser les données récoltées, de redonner du sens aux informations. “Nous ciblons deux types de sociétés : celles en forte croissance ou qui viennent de lever des fonds et ont besoin, par exemple, de revoir leur structure organisationnelle ; celles qui, confrontées à des événements négatifs, sont contraintes de trouver des solutions pour surmonter ces difficultés.”

Asseoir son modèle économique

Adooviz a signé avec des premiers clients locaux, mais la start-up grenobloise a la volonté de se positionner très vite à l’international. Elle travaille déjà avec un grand compte en Amérique latine. Après une première levée de fonds en 2016, Adooviz en a réalisé une seconde en décembre dernier d’un montant d’un million d’euros. “L’objectif est de mettre en place d’ici deux ans une preuve de mise en échelle”, annonce le dirigeant. Adooviz a par ailleurs intégré, en février, le Village by CA, l’accélérateur du Crédit Agricole Sud Rhône Alpes. “Cela devrait nous permettre d’accélérer l’accès au marché et d’atteindre plus rapidement notre cible”, espère Rodrigue Le Gall.
F. Combier